La directrice générale Brigitte Beck va quitter le groupe Ruag MRO Holding et se «réorienter professionnellement», moins d'un an après avoir pris ses fonctions.
La décision de Brigitte Beck intervient dans un contexte polémique. Au printemps de cette année, elle avait invité les Etats souhaitant livrer à l'Ukraine du matériel militaire fabriqué en Suisse à ignorer le véto de la Confédération. Des pays comme l'Allemagne, l'Espagne ou le Danemark avaient demandé la permission de réexporter des armes suisses à Kiev, mais Berne a toujours refusé.
Ces déclarations étaient d’autant plus délicates que Ruag a pour seul et unique actionnaire la Confédération.
Suite à ces incidents, le conseil d’administration de Ruag «a exercé son devoir de surveillance et soumis les détails à une clarification approfondie», explique l'entreprise dans un communiqué.
Le résultat de ces recherches n’a révélé aucune infraction pénale ni aucun délit sanctionné de la part des personnes impliquées. Pourtant, précise Ruag, «il a conduit les deux parties à reconnaître que la controverse persistante ne pouvait finalement être résolue que par un changement de direction».
La recherche d'un nouveau CEO a déjà été lancée. Dans l'intervalle, le directeur financier Christian Priller ainsi que Thomas Kipfer, le responsable de l'unité opérationnelle Air, assureront l'intérim jusqu'à la nomination d'un successeur.
Brigitte Beck avait pris les rênes de l'entreprise en septembre 2022. Auparavant, elle avait travaillé pendant cinq ans pour l'énergéticien BKW. (ats)