Quelque 500 personnes ont pris part samedi à la marche blanche organisée par la famille d'une des victimes du tireur qui a sévi le 11 décembre à Sion. Un hommage empreint d'émotion et de calme.
Tous ceux qui voulaient participer à cette marche silencieuse en la mémoire de la victime se sont retrouvés dans la cour d'école du quartier de la Blancherie à Sion. Beaucoup avaient lu dans la presse le faire-part mortuaire dans lequel la famille les invitait à «honorer sa vie» et célébrer «la manière dont sa joie a éclairé nos vies».
Le cortège s'est déplacé dès 11h00 en silence, sans banderoles ni slogans dans le froid sec de ce matin de décembre. Nombre de participants tenaient des ballons blancs ou des fleurs blanches ou rouges.
Des gens de tout âge avaient fait le déplacement, dont beaucoup de familles avec des enfants. «Tania on t'aime, tu vas nous manquer», pouvait-on lire sur une photo tenue par une personne. Quelques autres avaient revêtu des t-shirts blancs avec l'image de la victime et ces quelques mots:
Après avoir marché une petite demi-heure, le cortège s'est arrêté devant le domicile de la victime où était déposée une grande couronne de fleurs blanches avec une photo. Dans le recueillement et l'émotion, des proches se sont ensuite tournés vers la foule et ont donné le signal du lâcher de ballons.
Tous les yeux se sont alors tournés vers ces points blancs dans le ciel, les suivant dans leur ascension, longuement et dans un profond silence. Jusqu'à qu'ils deviennent de minuscules points lumineux.
De nombreuses personnes ont ensuite déposé bougies et bouquets au pied de la couronne de fleurs. «J'ai été à l'école avec Tania et je l'avais revue récemment. C'était une personne lumineuse. Des choses comme ça, ça ne devrait pas arriver», a confié à Keystone-ATS Roxane, très émue.
Le drame s'est déroulé lundi dernier au matin. Un homme a tué deux personnes, une femme de 34 ans et un homme de 41 ans, et en a blessé une troisième avec une arme.
Le prévenu, un Valaisan de 36 ans, a été arrêté par la police après une chasse à l'homme dans tout le canton. «Il a reconnu les faits et donné ses explications sur son action et ses motivations», a indiqué jeudi le ministère public.
Des investigations détaillées sont en cours. Si la qualification juridique d'assassinat est maintenue, l'homme encourt une peine privative de liberté d'au moins dix ans. (sda/ats)