Vous l'aurez lu ici en premier: le Covid-19 a disparu. Voilà probablement le titre le plus putassier du mois de juin. Et vu que vous avez mordu à l'hameçon, on vous doit quelques excuses explications. La recette miracle tient en quelques mots clés:
Aujourd'hui, jeudi 17 juin 2021, il faut empoigner une loupe pour être en mesure de lire quelque chose de tangible sur le coronavirus. On trouve bien sûr quelques petits rebonds indirects, comme le contrôle d'accès à la Fête des étudiants à Sion dans Le Nouvelliste (concassé dans le coin gauche de sa «Une» du jour), Mais sinon, c'est le vide pandémique.
En journalisme, il y a évidemment le syndrome du drame qui en chasse un autre, mais depuis une cargaison de siècles (ressenti), rien ne parvenait à déboulonner le Covid-19 des sites de presse. Et puis, ce matin, entre Biden et Poutine qui chamboule Genève et l'Italie qui ronge les chances de réussite de la Nati à l'Euro, on a soudain ressenti un léger manque.
Chez watson, on se bouscule d'ailleurs plus volontiers pour s'aérer la tronche devant le climatiseur que pour se badigeonner les phalanges avec du gel hydroalcoolique.
C'est même bien pire que ça: le seul push d'info vaguement pandémique balancé ce matin par l'un de nos confrères fait du virus un tremplin pour la compétitivité nationale.
Oh, bien sûr, les plus attentifs d'entre vous nous dirons qu'en tête de page d'accueil de watson.ch/fr, le Covid-19 fait encore le malin à l'heure où on écrit cette bêtise sous 98º (ressenti). Oui, mais: c'est une bonne nouvelle (ça danse en Autriche) et surtout: nous ne sommes pas encore sevrés!
Et c'est bien là que le problème va se faufiler ces prochaines semaines. Le nôtre comme le vôtre. Comment passer sa journée sereinement sans que le virus ne vienne polluer nos plans, nos discussions, nos statistiques, nos écrans, nos lunchs, nos sorties, notre actualité? Comment remplir le vide? Comment faire un premier deuil d'un drame mondial si envahissant?
Cette journée n'est certainement qu'une petite pause. Dérangeante et salvatrice à la fois. Et puis demain est un autre jour puisque nous aurons quand même la conférence de presse du Conseil fédéral à s'injecter histoire de stopper les tremblements.
*cet article n'a évidemment été écrit que dans le but sournois de placer quelques tags en lien avec le virus.