Sihem Souid accuse le cabinet de l'avoir espionnée afin de la «déstabiliser», ainsi que son Etat client, pour le compte des Emirats arabes unis.
🔵INFO LE PARISIEN | L'ex-policière Sihem Souid reconvertie dans les relations publiques au service du Qatar craint d’avoir été espionnée lors d’une opération visant à déstabiliser l’État émirati. La preuve? 12 photos volées de son ex-logement à Paris ⤵️https://t.co/EGlvwQQzqW
— Le Parisien (@le_Parisien) March 31, 2023
Ancienne fonctionnaire de la Police aux frontières (PAF) puis chargée de mission au ministère de la Justice, Sihem Souid, Française de 42 ans, est devenue ces dernières années l'une des principales représentantes de l'émirat gazier en France.
Dans une plainte déposée jeudi dévoilée par Le Monde et dont l'Agence France-presse (AFP) a eu connaissance, elle dénonce une atteinte à la vie privée, une violation de domicile, une atteinte au secret des correspondances et un vol dont elle aurait été la victime «dans le cadre d'une entreprise de déstabilisation» qui viserait le Qatar à travers elle, au bénéfice des Emirats arabes unis, son rival dans le Golfe.
Se basant sur des articles de Mediapart et du New Yorker publiés en mars, basés sur des fuites de données, Souid affirme que ALP services aurait réalisé des «enquêtes poussées sur les réseaux d'influences et les lobbyistes influenceurs et journalistes du Qatar en UE». Sihem Souid, sa société et sa famille auraient figuré «parmi les cibles prioritaires» de cette démarche et auraient «été espionnées jusqu'au sein même de leur domicile», dénonce la plaignante.
Pour maître Astolfe, cette plainte vise à obtenir une enquête...
Contacté par l'AFP, maître Christian Lüscher a affirmé que son client, condamné en 2014 en France pour avoir recueilli illégalement des informations sur l'époux de l'ancienne patronne du groupe nucléaire français Areva, Anne Lauvergeon, «conteste catégoriquement être lié de près ou de loin à une quelconque infraction pénale».
«Il n'est absolument pas concerné par le cambriolage ou la violation de domicile dont aurait été victime Sihem Souid. Insinuer le contraire reviendrait à porter des accusations calomnieuses. De plus, les informations à la base de ces articles reposent sur des données volées, lesquelles devraient être détruites. Leur simple utilisation peut constituer une infraction», a-t-il mis en garde.
(jod/ats)