Les élections fédérales d’octobre approchent et les sondages ne leur sont pas favorables. Les Verts vont-ils chercher à exploiter le drame survenu lundi à La Chaux-de-Fonds? «Politiquement, ce qui vient de se passer ne change rien», répond Fabien Fivaz. Le conseiller national écologiste neuchâtelois, qui brigue un nouveau mandat à Berne, tient, tout de suite, «à remercier les secours qui ont fait un travail fantastique» dans la métropole horlogère, frappée mortellement par une tempête dévastatrice. Fabien Fivaz habite La Chaux-de-Fonds. Son domicile, situé au nord-est de la ville, a été épargné.
Politiquement, ça ne change rien?
Il n’y aurait donc pas lieu d’en faire des tonnes en vue d’octobre. S’y risquer pourrait être contre-productif. Un tweet émanant de la gauche et qui appelait à exploiter politiquement l’événement chaux-de-fonnier «à fond» a d’ailleurs été promptement effacé. «C’était en effet très maladroit», réagit Fabien Fivaz.
Pour Fabien Fivaz, les priorités sont ailleurs:
C’est la troisième fois en quatre ans que le canton de Neuchâtel est touché par une catastrophe naturelle. Avant la déferlante qui a éperonné de bout en bout le chef-lieu des montagnes neuchâteloises, il y avait eu:
Le Grand Conseil du canton de Neuchâtel avait, en quelque sorte, anticipé la tempête de lundi en adoptant au début de l'année un «plan climat» comprenant deux leviers: d’une part, la réduction des émissions des gaz à effet de serre; d’autre part, des adaptations pour mieux se protéger des brusques montées d'eau comme des épisodes caniculaires.
Fabien Fivaz, à la fois volontaire et fataliste:
L'heure n’est décidément pas à la récupération politique. Brigitte Wolf est élue au Grand Conseil valaisan et candidate des Verts du Haut-Valais au Conseil national. «On n’instrumentalise pas les catastrophes naturelles pour faire campagne», tranche-t-elle.
A Genève, le président du Parti socialiste cantonal, Thomas Wenger, candidat au Conseil national en 2023 après l’avoir été sans succès en 2019, estime également qu’«il est malvenu de rebondir électoralement» sur le drame de La Chaux-de-Fonds, comme sur les tragédies qui font actuellement l’actualité, en Grèce, en Sicile ou en Algérie.
Deux jours après la tempête qui a écorné La Chaux-de-Fonds, le moment n’est donc pas celui de la récupération politique à gauche, chez les Verts, en recul constant jusqu'ici dans les sondages, comme au PS. Mais on ne peut jurer que les catastrophes de ces derniers jours ne serviront pas d’arguments aux écologistes et aux socialistes dans les débats d'avant le grand scrutin fédéral d’octobre. Pourquoi se priveraient-ils de parler d'événements qui font les politiques publiques d'aujourd'hui et de demain?