Sur le qui-vive après un appel à l'émeute, la police de Lausanne était présente en nombre au centre-ville de Lausanne. Elle a procédé à des contrôles en début de soirée.
Quatre jeunes dont le code vestimentaire correspondait à ceux des fauteurs de troubles ont été interpellés à Bel-Air, puis emmenés dans un fourgon de police. Ils étaient porteurs d'armes blanches, selon un porte-parole de la police de Lausanne. Deux autres ont été pincés à Saint-Laurent avec des cagoules. Ils seront reconvoqués pour être entendus.
En début de soirée, la police avait déjà effectué des contrôles sur les voies d'accès de la ville pour «filtrer et travailler en amont». Elle a ainsi appréhendé quatre jeunes au nord de la ville, a détaillé Jean-Philippe Pittet, responsable de la communication de la police de Lausanne.
Trois d'entre eux étaient recherchés pour avoir participé, samedi soir, aux déprédations commises dans le quartier du Flon. La police a ajouté qu'elle avait retrouvé sur eux du «matériel» d'émeute, notamment une cagoule. Le quatrième a été mis hors de cause.
Fourgons, policiers à pied, à vélo, en civil ou en tenue de maintien de l'ordre, cette «forte présence policière a deux objectifs: dissuader et rassurer la population et les commerçants inquiets», a-t-il expliqué.
Un dispositif sera maintenu ces prochains jours. Le commandant de police espère que «ce ne sera pas le feuilleton de l'été», ajoutant que les congés des forces de l'ordre ont été limités en cette période estivale.
Pour rappel, samedi soir, une centaine de jeunes s'étaient rassemblés au Flon, suite à plusieurs appels diffusés sur les réseaux sociaux en écho aux émeutes en France. Ils ont provoqué des déprédations sur des commerces. Six mineurs et un jeune adulte ont été arrêtés.
Le lendemain, et toujours sur les réseaux sociaux, un anonyme invitait toutes personnes de «Genève, Yverdon, Neuchâtel, Berne, Zurich» à se rassembler à nouveau à Lausanne, mardi soir sur la place Bel-Air à proximité du Flon. Les intéressés étaient priés de venir habillés en noir (avec gants et cagoules) et armés de mortiers d'artifice.
La police de Lausanne a rappelé mardi que quiconque participe à une émeute ou appelle publiquement à commettre des crimes s'expose à des poursuites pénales. Relayer des informations diffamatoires sur les réseaux sociaux est également punissable, a-t-elle ajouté. (ag/ats)