Le terme «drag-king» désigne une personne qui incarne un personnage d'homme lors d'une performance sur la masculinité/le genre. Même si vous n'en avez jamais entendu parler, les drag-kings n’ont rien de nouveau: Stormé DeLaverie, militante de premier plan lors des émeutes de Stonewall à New York en 1969, se produisait déjà en homme lors de ses tournées dans les sixties.
Aujourd’hui, les drag-kings commencent peu à peu à se faire une place. Si la route peut sembler encore longue avant d'imaginer atteindre le succès planétaire des drag-queens, des émissions de TV comme le show américain RuPaul’s Drag Race, donnent un bon coup de pouce.
En Suisse romande, on ne compte pour l'instant qu’un seul collectif: le KPDP rassemble entre 10 et 15 personnes et propose des «ateliers kings» qui permettent d'explorer le genre et de se questionner sur la masculinité par le biais d'explorations vestimentaires et comportementales.
Pour Harvey Clark, être king c’est un mélange de performance et de militantisme. «En général, les drag-kings sont des personnes qui subissent ou ont subi au moins une oppression systémique (le sexisme) en dehors de la performance. En jouant le rôle de l'oppresseur, c’est forcément une démarche politique parce qu’on va se confronter à la masculinité et en faire quelque chose de nouveau.»
Pour tenter de mieux comprendre cette scène émergente, on a rencontré Harvey et Luigi, nos drag-kings locaux👇