Les cantons devraient être autorisés à créer des zones «zéro loups». Le National a accepté mercredi par 95 voix contre 83 et 7 abstentions une motion du Centre en ce sens, contre l'avis du Conseil fédéral, de la gauche et du PVL. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.
L'ancien député devenu conseiller aux Etats Fabio Regazzi (Centre/TI) demande des mesures rapides et pragmatiques contre l'augmentation exponentielle des loups en Suisse. Il faut donc limiter la présence du loup dans certaines zones du territoire alpin et constituer en collaboration avec les cantons des zones «zéro loups» où il serait possible de pratiquer des tirs de régulation, estime Benjamin Roduit (Centre/VS) qui a repris l'intervention:
Le Conseil fédéral est lui opposé à cette demande. Le droit suisse ne prévoit pour aucune espèce des zones sans protection, soit des zones où tous les individus indésirables peuvent être abattus. Une telle exigence est difficilement réalisable, surtout pour des espèces qui ont besoin de vastes territoires.
Des zones « zéro loup » donneraient un faux sentiment de sécurité aux personnes concernées, car les dégâts causés par le prédateur continueraient de se produire dans ces zones aussi:
Dans la foulée, le National a soutenu une deuxième intervention du même auteur demandant d'accélérer les analyses génétiques du prédateur. Cette motion demande aussi de simplifier les modalités de soutien et les aides financières prévues pour la protection des troupeaux, ainsi que l'indemnisation des agriculteurs.
Les tirs concernant sept meutes de loups en Valais et dans les Grisons ont été suspendus après un recours déposé mi-décembre par des organisations écologistes auprès du Tribunal administratif fédéral. A l'avenir, les tirs de régulation proactive seront possibles entre le 1er septembre et le 31 janvier si la meute «présente un danger», et ce, en plus des tirs déjà pratiqués en réaction à des attaques de troupeaux. (ats/jch)