La ville figure largement en tête des villes suisses en matière de Maladies sexuellement transmissibles (MST). Aucune autre région du pays n'enregistre davantage de cas. La cité de Zwingli vire d'ailleurs nettement en tête en matière de:
En 2019, la ville a compté 200 cas de chlamydias pour 100 000 habitants, alors que la moyenne nationale se situe à 145. Les infections au VIH y sont aussi les plus nombreuses, même si elles marquent un léger recul.
Véritable pôle d'attraction, la plus grande ville de Suisse compte davantage de cas parce que les jeunes y pullulent. En effet, c'est cette population-là qui est la plus touchée par les MST.
Jusqu'à présent, les tests contre les cinq principales MST - le VIH, la syphilis, les chlamydias, la gonorrhée et l'hépatite étaient couverts par l'assurance maladie de base. Aujourd'hui, pour des jeunes personnes au revenu modeste et à la franchise de caisse maladie élevée, la facture de 260 francs constitue un problème. Certaines renoncent donc à se faire tester.
Les mineurs sont dans une situation encore plus délicate, vu que l'enveloppe contenant la facture de la caisse maladie peut être ouverte par leurs parents:
La ville compte offrir des tests gratuits contre ces cinq principales MST, et ainsi stopper leur propagation. Les tests gratuits sont anonymisés. Ils doivent permettre de créer une atmosphère libre de tout préjugé. En cas de résultat positif, le traitement est administré dans la foulée.
Le projet, devisé à 2,6 millions de francs, doit devenir réalité en automne prochain. Il sera évalué après trois ans. Tout indique que le parlement de la ville donnera son feu vert.
Les autorités visent leur public cible en communiquant sur TikTok, Youtube, par l'entremise d'influenceurs, mais aussi dans des clubs, des bars et des saunas gays. (jah/ats)