La gale. Voici là un nom qui laisse déjà deviner qu'il s'agit d'une maladie. Cette infection de la peau contagieuse est causée par un minuscule parasite, l'acarien fouisseur.
Pendant longtemps, la maladie n'a plus été un sujet de préoccupation en Suisse, mais de nouveaux cas sont apparus. Dans certains centres fédéraux d'asile ainsi que dans des écoles, quelques cas de gale ont été recensés, comme le rapporte la SRF. Il n'existe pas de chiffres précis sur la propagation, car la gale ne fait pas partie des maladies infectieuses à déclaration obligatoire en Suisse.
La gale, connue dans le jargon médical sous le nom de Scabiose, est une maladie de peau contagieuse causée par de minuscules parasites. Les parasites, les acariens de la gale, mesurent entre 0,3 et 0,5 millimètre et sont donc à peine visibles à l'œil nu – ou alors sous la forme d'un minuscule point. Les petits animaux vivent dans la couche supérieure de la peau et y pondent leurs œufs. Cela déclenche chez l'humain une éruption cutanée qui se manifeste par des démangeaisons.
La transmission de la maladie infectieuse se fait par contact corporel étroit. Les acariens femelles sautent d'un hôte à l'autre pour y pondre leurs œufs. Souvent, la gale se transmet également lors de rapports sexuels.
Les acariens peuvent survivre dans les draps et les vêtements pendant environ deux jours. La transmission par les vêtements ou la literie commune est toutefois plutôt rare.
Les acariens de la gale préfèrent les endroits du corps où la température est élevée et où la couche cornée est fine, comme c'est le cas au niveau du poignet, de la rotule, du nombril ou des organes génitaux. L'infection elle-même est asymptomatique. La plupart du temps, les symptômes n'apparaissent que deux à cinq semaines après l'infection. Parmi ces derniers, on peut citer:
En conséquence, les personnes atteintes de la gale se grattent souvent jusqu'à ce qu'elles saignent.
La gale est gênante, mais ne représente aucun danger pour l'être humain. Néanmoins, si la maladie n'est pas traitée, elle ne disparaît généralement pas d'elle-même, et peut donc se propager de plus en plus.
Cette maladie infectieuse se traite bien avec des médicaments. Les acariens et les œufs peuvent être tués au moyen d'une crème ou de comprimés. Il convient tout de même de se rendre chez le médecin afin de se voir administrer les soins adéquats.
La gale est souvent associée à des conditions d'hygiène insuffisantes. Pourtant, une infestation par la gale n'est pas forcément liée à un manque d'hygiène. La maladie se propage généralement dans les lieux où de nombreuses personnes se rassemblent, comme les maisons de soins, les écoles, les jardins d'enfants ou justement les centres d'asile.
«Les cas actuels ont un lien direct avec les demandeurs d'asile», explique Samuel Wyss, porte-parole du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM), à la SRF. Ces derniers seraient souvent infectés par la gale dans les camps de réfugiés.
En conclusion, l'épidémie ne représente donc pas de risque pour la population.
(cst)