Quelque 70 collaborateurs de Tamedia ont protesté lundi matin à Lausanne contre la restructuration des rédactions du groupe en Suisse romande. La manifestation marquait le début des négociations avec l'éditeur.
Le rassemblement s'est formé lundi matin devant la tour Edipresse. Il a réuni des collaborateurs de 24 heures, de la Tribune de Genève, de la rédaction T (rédaction commune des titres romands de Tamedia) et de différents services éditoriaux.
Les manifestants ont dénoncé «le saucissonnage» des coupes par TX Group. «Les journalistes de Tamedia Suisse romande sont fatigués», a déclaré Erwan Le Bec au nom de la coordination des rédactions. Il a évoqué les successives exigences de l'éditeur: faire mieux avec moins, faire du clic, du gratuit, de l'humain, de la proximité, faire pleurer dans les chaumières...
Son collègue de la Tribune de Genève Thierry Mertenat a rappelé que 28 postes biffés, c'est 13% du personnel du périmètre concerné et un poste sur huit.
Les syndicats Impressum et Syndicom ont dénoncé une politique de démantèlement totalement inacceptable:
Et de rappeler que TX Group a réalisé 123 millions de bénéfices en 2022, 177 en 2021, qu'il a versé 47 millions de dividendes en 2022 et 78,4 l'année d'avant. Caroline Gehbard, présidente de la section vaudoise d’Impressum, a ajouté:
Plusieurs personnalités politiques vaudoises de gauche sont venues apporter leur soutien. Parmi elles figuraient les conseillers nationaux Pierre-Yves Maillard, président de l'Union syndicale suisse (USS), et l'écologiste Raphaël Mahaim.
Tamedia a annoncé mercredi dernier qu'il allait biffer jusqu'à 28 postes sur 247 collaborateurs en Suisse romande, soit environ 10% des effectifs cet automne. Ces suppressions de postes touchent tous les titres et services éditoriaux. Une procédure de consultation a été lancée avec la coordination des rédactions de Suisse romande, les sociétés de collaborateurs et le syndicat impressum. (ats)