Qui dit rentrée dit grands changements à la RTS. Ce lundi 21 août, le service public suisse a présenté la nouvelle mouture de son téléjournal du soir, ainsi que sa nouvelle identité audiovisuelle, qui s'articule «autour d'un concept simple et transversal».
Concrètement, le logo ne change pas, mais ses couleurs, si. Elles deviendront «riches et vibrantes». Ainsi, la première chaîne télé adopte désormais un bleu turquoise, tandis que la deux opte pour un violet. À ne pas confondre avec le bleu de l'actualité ou le violet de la culture.
Les programmes jeunesse, eux, s'habilleront de vert. Quant aux sports, ils seront dès à présent en jaune. Des couleurs plus «digitales» selon la RTS.
En plus de cette nouvelle identité visuelle, déployée dès ce lundi, la RTS amène aussi des changements pour nos oreilles.
Une identité sonore repensée avec la musicienne valaisanne Sandor «que tout le monde connaît en Suisse romande» selon Franck Jacquemettaz, chef du service Direction artistique. Le service public se dote aussi de sa propre police d'écriture, «dessinée exprès pour la RTS».
Pourquoi ces changements? Selon un sondage mené par la RTS il y a quelques mois, le service public «souffre de quelques déficits en ce qui concerne la modernité...», reconnaît la RTS.
Le journaliste souligne qu'il fallait de l'innovation aussi à la télévision, «pas uniquement sur le digital».
Combien coûteront ces changements? «L'équivalent d'une émission Temps Présent, soit environ 160 000 francs», assure le directeur de la RTS Pascal Crittin.
Soucieuse de la «fatigue informationnelle et des news anxiogènes» qui assaillent la population, la RTS a décidé de contrer la morosité ambiante en faisant évoluer son journal de 19h30. Il s'articulera en trois parties, dont la fin apportera une touche «plus positive».
Ce qui veut dire? Que les premières minutes du téléjournal feront la part belle aux «images incontournables de la journée». La deuxième partie, elle, ira fouiller en profondeur «avec des reportages et des explications simples et précises en plateau» pour comprendre les événements qui font l'actualité. Et la troisième partie du JT, grande nouveauté selon la RTS, emmènera le téléspectateur «à la découverte d'histoires inspirantes en Suisse et ailleurs, ou mettra l'accent sur la culture». Le week-end, en fin de journal, Jennifer Covo présentera «l'échappée».
En parallèle des débats, analyses et autres formats habituels lors d'élections fédérales, d'ici au 22 octobre prochain, la RTS veut séduire les jeunes. Selon Amélie Boguet, responsable des nouvelles plateformes de l’Actualité, ils seront au centre des préoccupations du service public, qui leur a concocté un menu complet sur les réseaux sociaux et l'app RTS Info. Des rendez-vous sur Instagram, YouTube et TikTok «pour que les élections fédérales soient accessibles à toutes et tous», avec notamment des portraits et des vidéos explicatives.
Et puisqu'«on ne peut pas parler de jeunes sans parler de Tataki» souligne la responsable, l'équipe digitale par et pour les jeunes prépare plusieurs capsules vidéo. Six jeunes membres des principaux partis politiques suisses se positionneront sur des thèmes politiques.