Ce dernier mois, la météo a été pour le moins changeante en Suisse. Après une vague caniculaire tardive, particulièrement longue et chaude, les températures ont chuté de plus de 20°C en l'espace de trois jours. En début de semaine encore, on aurait pu se croire en plein mois de novembre. Les températures ont progressivement augmenté depuis, et ce vendredi, le soleil a refait son apparition dans le ciel.
L'été joue-t-il les prolongations? Ou cette embellie marque-t-elle un dernier sursaut enterrant définitivement la belle saison? Les prévisions tablent sur le premier scénario. Josué Gehring, météorologue chez MétéoSuisse, nous livre son pronostic pour la semaine prochaine:
«A Genève, les valeurs minimales vont osciller entre 16 et 18°C, tandis que les maximales se situeront entre 28 et 31°C», illustre-t-il. «A titre de comparaison, la norme pour un mois de septembre est de 23 à 24°C pour les températures maximales.»
La chaleur annoncée pour ces prochains jours risque-t-elle de se muer en canicule? «Etant donné que l’ensoleillement est moins important qu’en août, nous serons loin des températures atteintes durant la récente canicule», rassure Josué Gehring.
La situation risque d'être différente en montagne. «Entre la fin de cette semaine et le début de la prochaine, l'isotherme du zéro degré va avoisiner, voire dépasser, les 5000 mètres», avance le météorologue. Autrement dit, «l'air sera anormalement chaud en haute altitude, les températures pourraient atteindre des valeurs record».
Le dernier record a été établi dans la nuit du 20 au 21 août, quand l'isotherme du zéro degré avait atteint une altitude de 5298 mètres, écrit MétéoSuisse sur son site internet. Selon les dernières simulations, l’isotherme du zéro degré se situera entre 5100 et 5300 mètres entre dimanche et mardi.
Un anticyclone qui s'est formé sur l'Europe de l'Ouest explique cette situation, poursuit Josué Gehring, qui évoque deux facteurs à l'origine des températures élevées attendues ces prochains jours:
La semaine prochaine sera donc «exceptionnellement chaude en altitude et plus chaude que la norme en plaine», résume le météorologue. Et la suite du mois? Tout en soulignant qu'il y a «plus d'incertitudes», Josué Gehring répond: