Genève veut protéger les réfugiés mineurs non accompagnés (RMNA) jusqu'à l'âge de 25 ans. Exerçant son droit d'initiative cantonale, le Grand Conseil a adopté jeudi à une large majorité une résolution qui demande à l'assemblée fédérale d'agir dans ce sens. Le texte, qui émane du Centre et de la gauche, a été accepté par 57 voix contre 25 et 8 abstentions.
Pour le premier auteur de la résolution, le député du Centre Bertrand Buchs, ces jeunes qui arrivent après un exil semé de souffrance espèrent trouver un équilibre en Suisse:
Le Grand Conseil avait déjà voté en 2019 une motion pour protéger les RMNA jusqu'à 25 ans, le temps de terminer une formation. La Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales (CDAS) avait aussi émis des recommandations en ce sens aux cantons. Et malgré tout, «les carences de notre système existent», a relevé la députée Verte Marjorie de Chastonay:
Elle a rappelé que tout réfugié mineur non accompagné a le droit d’être protégé par la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE). L'extrême gauche a fustigé dans la foulée «l'inhumanité des accords de Dublin».
Le chef du Département de la cohésion sociale, Thierry Apothéloz, a rappelé que le canton n'avait jamais connu un flux aussi important de RMNA:
Il espère que le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) amènera d'autres réponses à ces jeunes une fois les échéances électorales fédérales passées. (ats/jch)