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Drame de Montreux: l’ado de 15 ans est sauvé et il a parlé à la police

Les victimes sont tomb
Sur la base des investigations menées suite au drame survenu à Montreux le jeudi 24 mars, la thèse du suicide reste privilégiée.Image: sda

Drame de Montreux: l’ado de 15 ans est sauvé et il a parlé à la police

Après deux mois d'enquête, la police vaudoise donne enfin de nouveaux éléments concernant le drame de Montreux qui a coûté la vie à quatre personnes d'une même famille.
25.05.2022, 11:3825.05.2022, 12:05
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Il y a deux mois, quatre personnes avaient été retrouvées mortes au pied de leur immeuble à Montreux. Que s'est-il passé ce jour-là? Dans une communication, les autorités vaudoises donnent de nouveaux éléments sur l'enquête et privilégient toujours la même thèse: «Les résultats des investigations menées vont dans le sens du suicide collectif, hypothèse déjà privilégiée par le procureur et les enquêteurs de la Police cantonale.»

Ce 24 mars 2022, cinq personnes, toutes de la même famille, sautaient de leur balcon. Parmi elles, un adolescent de 15 ans, gravement blessé, avait été hospitalisé. Les autorités indiquent que le fils de la famille est désormais hors de danger. Et il a même pu être interrogé par les enquêteurs dont voici une des conclusions:

«Les investigations techniques, notamment l’analyse de la téléphonie et des recherches internet, ne montrent aucun signe avant-coureur d’un tel passage à l’acte, ce qui a également été confirmé par le fils.»

L'adolescent – qui a perdu son père de 40 ans, sa mère de 41 ans, sa tante de 41 ans et sa sœur de 8 ans – a été entendu par les enquêteurs et «n’a actuellement aucun souvenir de la journée du drame et n’a pu donner aucune indication sur le déroulement des faits», précisent les autorités qui font état des avancées suivantes en ce qui concerne l'enquête scientifique:

«Les examens pratiqués par les médecins légistes n’ont pas mis en évidence d’autres traces de violence que celles consécutives à la chute d’une hauteur de plus de 20 mètres.

Les analyses forensiques (pratiquées par la médecine légale) dont les analyses ADN ne remettent pas en cause la thèse du suicide.

Toutefois, le rapport complet de la médecine légale ne sera pas rendu avant plusieurs mois. Les investigations policières sont maintenant terminées.»

Ce que l'on sait de l'enquête

Pour rappel, voici les autres éléments connus et communiqués, depuis le drame, par les forces de l'ordre:

  • Depuis le début de la pandémie, la famille était très intéressée par les thèses complotistes et survivalistes. Elle avait constitué un stock impressionnant de vivres en tout genre, très bien organisé, occupant la majeure partie des différentes pièces de l’appartement, devant lui permettre de faire face à une crise majeure.
  • La famille vivait en quasi-autarcie, retirée de la société. Seule la sœur jumelle de la maman travaillait à l’extérieur du domicile.
  • Ni la maman ni la fillette de 8 ans n’étaient inscrites officiellement au contrôle des habitants, ce qui explique l’absence de scolarisation de cette enfant. Ces deux personnes avaient été annoncées partantes pour le Maroc en avril 2016, elles n’étaient pas censées vivre à Montreux.
  • Quant au fils aîné, 15 ans, c’est sa scolarisation à domicile qui était précisément à l’origine de la procédure préfectorale dans le cadre de laquelle les policiers se sont présentés à l’appartement.

L’ensemble de ces éléments suggère, chez les membres de cette famille, la crainte d’une immixtion de l’autorité dans leur vie.

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