Un collectif de 21 médecins et psychologues, employés ou démissionnaires, très inquiets, alerte les autorités de carences en matière de soins au sein du Centre neuchâtelois de psychiatrie (CNP). Ce dernier dément en affirmant que l'hôpital est «fonctionnel».
Le collectif estime, dans un article, paru mercredi dans Arcinfo, que «les patients séjournant au CNP ne sont plus correctement soignés, voire qu’ils sont en danger». Les unités hospitalières adultes du site de Préfargier sont les principales concernées, précise l'enquête du quotidien neuchâtelois.
Par le biais d’un courriel, puis d’une lettre d’avocat, adressés les 11 et 26 mars, le collectif a décidé d’alerter les autorités politiques et sanitaires et le conseil d’administration du CNP de la situation qu’il juge «très grave». Faute de reprise en main, l’institution pourrait «collapser», écrit Arcinfo.
Interviewé par le journal, le président du conseil d'administration Jean-Pierre Brugger affirme «ne pas reconnaître l’institution décrite par les médecins et psychologues employés ou démissionnaires. «Je suis très surpris de la voie choisie», ajoute-t-il.
«Je conçois qu’un certain nombre de points dysfonctionnent, nous travaillons à y remédier», précise Jean-Pierre Brugger. «Mais ils ne sont pas ceux que vous décrivez», insiste le président de l'institution.
Au-delà, le collectif pourrait être reçu par le gouvernement neuchâtelois. Figurant parmi les destinataires du courrier, le conseiller d’Etat en charge de la santé, Frédéric Mairy, entré en fonction le 1er mars, dit avoir jugé la missive «suffisamment forte pour la prendre en considération». (sda/ats)