La vaccination de toutes les femmes enceintes à partir de la 12e semaine de grossesse est désormais recommandée en Suisse. Cette recommandation s'applique également aux femmes qui allaitent.
Les femmes qui envisagent une grossesse devraient également être vaccinées, explique Christoph Berger, président de la commission fédérale pour les vaccinations.
Les femmes enceintes ont aussi plus de risque de développer une forme sévère de la maladie de Covid 19.
Aussi, de plus en plus de données montrent que les avantages de la vaccination des femmes enceintes l'emportent sur les risques. Selon lui, les femmes enceintes qui ne se vaccinent pas ont un risque accru de se retrouver à l'hôpital et même en soins intensifs. Il existe également un risque de fausse couche.
Des conséquences graves n'ont jamais été observées chez les 150'000 femmes enceintes vaccinées aux Etats-Unis. Une recommandation de vaccination pour les femmes enceintes existe également dans d'autres pays, comme récemment en Allemagne. Par ailleurs, des problèmes de fertilité ne sont pas à prévoir pour les femmes ou les hommes.
Les personnes gravement immunodéprimées reçoivent actuellement en Suisse une troisième dose de vaccin contre le coronavirus. La commission fédérale pour les vaccinations ne recommande pour l'heure pas de troisième vaccination pour le reste de la population, quelque soit l'âge ou les maladies antérieures.
Plus globalement, si la situation en matière d'infections s'est un peu calmée, le nombre de cas continue toutefois à osciller à un niveau élevé entre 2000 et 3000 nouvelles infections par jour, a rappelé Patrick Mathys, le chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'OFSP. Un effort important reste à faire du côté des jeunes: l'OFSP a d'ailleurs lancé mardi une nouvelle campagne pour inciter les 12-29 ans à se faire vacciner.
Selon Rudolf Hauri, président de l'Association des médecins cantonaux de Suisse, l'infection des adolescents et des jeunes ne peut être évitée. Toutefois, des tests réguliers et un port obligatoire du masque à l'école permettent d'éviter la propagation incontrôlée du virus.
Avec l'introduction du certificat Covid, la demande de vaccinations et de tests a augmenté. Ce qui est une bonne chose, car selon Rudolf Hauri, les unités de soins intensifs sont particulièrement sollicitées.
Les capacités ne peuvent pas être étendues. Et le «personnel usé» ne peut pas être remplacé aussi facilement:
Pour pouvoir proposer un vaccin alternatif, la Confédération est en négociation avec Johnson & Johnson, explique Patrick Mathys. Il serait destiné aux personnes qui ne peuvent pas être vaccinées avec une substance à ARNm pour des raisons médicales. Mais il n'y a pas encore de contrat. (sda/ats)