Une assemblée générale des étudiants participant au mouvement, qui a rassemblé une bonne centaine de personnes, a décidé de poursuivre l'occupation d'UniMail. Le vote s'est fait à une très forte majorité. La plupart des étudiants ont estimé que les engagements de la direction étaient insuffisants.
Selon les étudiants, il a été proposé de publier une lettre, au nom de l'université, dans laquelle l'institut appelle à un cessez-le-feu à Gaza et manifeste sa solidarité avec la communauté universitaire de Gaza et les familles des otages israéliens. La lettre contient sept points qui «disent la même chose», a relevé une étudiante.
Une des revendications des activistes est l'arrêt des collaborations de leur institution avec les universités et centres de recherche israéliens. Sur ce volet, les manifestants n'auraient obtenu qu'une vague promesse de respect la charte de déontologie de la part de l'université.
Une délégation a rencontré samedi matin la rectrice de l'Unige, Audrey Leuba. Selon ces délégués, la professeure leur aurait dit que l'occupation d'UniMail ne serait plus de son ressort si les étudiants propalestiniens persistaient à passer la nuit dans le bâtiment. L'affaire passerait au niveau politique.
La gestion de la sécurité d'UniMail sort du cadre de l'université, a expliqué, de son côté, le porte-parole de l'Unige, Marco Cattaneo. Depuis le début de l'occupation, mardi, plusieurs incidents ont eu lieu, de l'arrachage de drapeaux palestiniens, aux invectives avec un groupe de personnes favorables à Israël.
Dans un communiqué diffusé dans la soirée, l'Unige dit «déplorer la décision des étudiants. Surtout que des progrès substantiels avaient été accomplis».
L'institution annonce qu'elle restreint dès à présent l’accès aux bâtiments aux seuls membres de la communauté universitaire, étudiants et collaborateurs, sur présentation de leur carte multiservice. (vz/ats)