A Genève, le climat de travail au sein du Département de la santé et des mobilités (DSM), dirigé par Pierre Maudet, est observé de près. Le Conseil d'Etat a annoncé mercredi avoir pris acte de l'analyse du DSM lui-même. Le Groupe de confiance a par ailleurs été sollicité.
Ce dernier peut être contacté par les collaborateurs de l'Etat notamment, leurs ressources humaines ou les hiérarchies confrontées à un conflit relationnel au travail.
De son côté, l'organe de surveillance veut mener une large analyse auprès des collaborateurs du département. Avec pour objectif de «notamment fixer les indicateurs de satisfaction et d'engagement et d'accompagner les changements».
Selon plusieurs médias, le «management autoritaire» de Pierre Maudet, qui avait fait l'objet d'une expertise par Jean Fonjallaz en 2021, serait dénoncé au sein de la direction générale de la santé. L'ancien juge fédéral arrivait à la conclusion que les difficultés de l'époque résultaient de la conduite du département par un magistrat ne cherchant pas l'adhésion de ses subordonnés.
Interrogé par Keystone-ATS, le porte-parole de Pierre Maudet, Cédric Alber, a indiqué ne pas communiquer «d'éléments supplémentaires autres que ceux figurant de le communiqué du Conseil d'Etat» de mercredi.
Lundi, sur la chaîne de télévision genevoise Léman bleu, Pierre Maudet a admis être «parfois maladroit», mais qu'il veut «amener la fonction publique à penser différemment ses services» à la population.
Parmi les recommandations de l'ancien magistrat figurait celle de proposer aux nouveaux magistrats élus des cours de sensibilisation à la conduite managériale. En juin, au début de la nouvelle législature, tous les conseillers d'Etat ont suivi «une séance d'information concernant les droits et devoirs de l'employeur», a indiqué mercredi le Département des finances, des ressources humaines et des affaires extérieures. (ats/jch)