«Saint-Gall ne veut pas devenir le point de rencontre de la violence des jeunes», a asséné la présidente de la ville, Maria Pappa, samedi. Vendredi soir, des jeunes ont attaqué la police dans le centre-ville de Saint-Gall. Elle a répondu par des tirs de balles en caoutchouc. La présidente souhaite que tous les auteurs de ces affrontements puissent rendre des comptes:
Mais tous les jeunes ne doivent pas être mis dans le même sac; beaucoup se sont comportés de manière pacifique et ont condamné les heurts. Mais qu'est-ce qui s'est passé? On rembobine:
Dans la nuit de vendredi à samedi, les jeunes s'en sont pris aux forces de l'ordre dans le centre-ville de Saint-Gall. Vers 21 heures, ils ont jeté des objets sur les policiers, qui ont répondu par des tirs de balles en caoutchouc et procédé à des contrôles d'identité. La police s'attendait à une nuit compliquée.
Après une accalmie temporaire, la situation s'est à nouveau envenimée vers 22h30 lorsque la police a reçu des cocktails Molotov cette fois. L'intervention s'est achevée, samedi vers 1h40, a indiqué le porte-parole des forces de l'ordre de la ville de Saint-Gall Klaus-Dieter Mennel. Il y a eu des dégâts matériels, a-t-il ajouté. Des vélos ont été jetés sur la chaussée et des objets incendiés. Les vitrines semblent avoir été épargnées.
Molotov cocktails, fireworks, tear gas: Youth riots against covid rules erupt in St. Gallen, Switzerland. (Video: @SRF) pic.twitter.com/6e8asedTog
— Fabian Eberhard (@FabianEberhard) April 3, 2021
A la suite des événements, la police a placé 19 personnes en détention pour des éclaircissements. Selon un porte-parole de la police, ils ont depuis tous été relâchés.
Deux jeunes ont été blessés lors des affrontements avec la police. L'atmosphère était très agressive, selon Klaus-Dieter Mennel. Les jeunes violents étaient un petit groupe qui s'était détaché du groupe de 300 à 350 jeunes, a-t-il précisé.
Les jeunes venaient de toute la Suisse, rapporte l'Aargauerzeitung. Deux garçons de Berne et de Thoune ont déclaré: «Il se passe quelque chose ici. C'est pour cela qu'on est venus». Une grande partie des jeunes ne recherchaient pas la violence. D'autres c'est moins certain, ou plus mitigé. Par exemple, un garçon qui voulait briser la vitrine d'un magasin de la Multergasse avec une pierre a été retenu: «C'est stupide : tu ferais mieux de le lancer sur la police!» Pendant ce temps, un jeune de 17 ans, sur la Place Rouge, a crié:
La police s'est rendue sur place avec un important contingent. Un hélicoptère a en outre survolé la ville pendant plusieurs heures. En effet, il y a une semaine, des échauffourées et des dégâts matériels ont déjà eu lieu après à une fête illégale. (ats/jah)