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Politique

L'élue Mathilde Marendaz ne sera pas poursuivie en justice

Après la polémique, l'élue Mathilde Marendaz ne sera pas poursuivie

Après s'être exposée sur Instagram avec le slogan anti-policiers «ACAB», l'élue de la gauche radicale Mathilde Marendaz était sous le coup de plaintes pénales pour atteinte à l'honneur. Jeudi, le Ministère public a annoncé son intention de ne pas entrer en matière.
13.07.2023, 11:0713.07.2023, 12:59

Sur la publication, publiée en mars puis retirée par la suite, Mathilde Marendaz posait avec une pancarte dénonçant l'industrie du béton et comprenant, en plus petit, l'inscription «ACAB» («All cops are bastards», soit «tous les flics sont des bâtards» - ou «des salauds»). La députée du Grand Conseil s'était attiré de nombreuses critiques.

Mathilde Marendaz avait présenté ses excuses, réfutant tout appel «à la haine des policiers en tant qu'individus». L'Yverdonnoise avait expliqué qu'elle critiquait en revanche «l'institution policière et les violences dont celle-ci se rend coupable». Son parti, Ensemble à Gauche avait dénoncé un «acharnement politique et médiatique», mais reconnu une «maladresse en regard de sa fonction de députée».

Le cliché, publié sur Instagram, avait fait polémique.
Le cliché, publié sur Instagram, avait fait polémique.image: instagram

Des plaintes avaient été déposées par l'Association professionnelle des gendarmes vaudois (APGV), la Fédération suisse des fonctionnaires de police (FSFP), ainsi que cinq policiers en fonction ou à la retraite.

Pourquoi le Ministère n'entre pas en matière

Ce jeudi, le Ministère public vaudois a finalement décidé de ne pas entrer en matière concernant ces plaintes. Pour les délits comme la diffamation, la calomnie ou l'injure, il faut que la personne visée soit identifiée ou identifiable. Or le slogan ACAB pointe justement «tous les policiers», non pas directement les auteurs des plaintes.

«Ces derniers n'ont pas la qualité de lésés et les infractions en question ne peuvent donc être poursuivies», écrit vendredi le Parquet dans son communiqué. Il a aussi relevé que la discrimination et l'incitation à la haine ne pouvait pas être retenue. Les policiers ne figurent pas dans la liste des catégories protégées (race, ethnie, religion, orientation sexuelle) par le Code pénal.

Le Ministère public explique encore qu'il a souhaité communiquer publiquement sa décision «en raison de la portée particulière de cette affaire» qui avait fait grand bruit dans le canton de Vaud et au-delà. (mbr/ats)

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