Après dix années au gouvernement zurichois, Mario Fehr rompt avec le PS. La poursuite d'une collaboration avec ce parti ne lui semble plus possible, a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse vendredi à Zurich.
Mario Fehr déplore «l'intolérance croissante» au sein du parti. Il affirme que cette intolérance s'est manifestée sous la forme d'insultes, de plaintes et de poursuites pénales de la part de la Jeunesse socialiste. Laquelle a déposé plainte contre Mario Fehr en juillet 2015, suite à l'achat d'un programme informatique de surveillance. Ce programme était destiné à la police cantonale pour lutter contre le gros trafic de drogue et le blanchiment d'argent.
Le Ministère public a conclu que Mario Fehr n'a pas donné suite à la plainte, estimant qu'il n'y a pas eu d'abus et de récoltes illégales de données, comme l'affirmait la Jeunesse socialiste. Se basant sur les conclusions du Ministère public, le bureau du parlement a refusé, en novembre de la même année, de lever l'immunité du conseiller d'Etat.
Le PS avait désapprouvé la démarche de la Jeunesse socialiste, espérant ainsi que ses relations avec Mario Fehr puissent se normaliser. Mais le conseiller d'Etat a estimé que ce n'était pas suffisant. Il quitte donc le PS après 39 ans. Il assure ne pas avoir l'intention de rejoindre un autre parti politique. Il décidera dans un an au plus tôt s'il briguera un nouveau mandat lors des élections cantonales de 2023, a-t-il précisé.
(ats/mndl)