Ce n’est pas une obscure organisation climato-septique qui le dit, mais un très officiel établissement public français placé sous la tutelle du ministre de la Transition écologique et solidaire: les véhicules à moteur thermique émettraient autant de gaz à effet de serre en roulant à 130 km/h qu’à 30 km/h.
Autre constat, sans appel selon l'étude citée par le quotidien Ouest-France: les véhicules thermiques sont les moins polluants quand ils roulent à 70 km/h et la courbe se stabilise entre 50 km/h et 90 km/h. Une autre information qui intéressera les organes publics ayant décidé de généraliser les zones 30 km/h dans les villes suisses: à cette vitesse, les véhicules thermiques seraient plus polluants qu’en roulant à 50 km/h.
Dans le même ordre de comparaison, les véhicules thermiques consomment une quantité similaire de carburant qu’ils roulent à 30 km/h ou à environ 120 km/h. La vitesse optimale serait de 70 km/h, ce qui rejoint logiquement les courbes d’émission de CO2.
L’étude a également réalisé des projections pour d’autres types de véhicules, comme les utilitaires, les poids lourds ou encore les véhicules dits légers. Leurs courbes présentent des tendances similaires, tout comme celles (en orange, en vert ou en violet) qui anticipent le renouvellement du parc automobile jusqu’à 2050 et l’augmentation du nombre de voitures électriques.
A noter que le «véhicule particulier» est sensé être représentatif du parc roulant automobile. Bien entendu, la France n’est pas vraiment similaire à la Suisse dans ce domaine. Mais quand même: est-ce que cette étude suffit à tout chambouler?
Pas si vite. En Suisse, la généralisation des zones 30 km/h n’est de loin pas qu’une affaire de CO2 ou de particules fines. Souvent, on évoque l’effet positif d’une vitesse réduite sur la sécurité routière et des piétons, ainsi que l’amélioration de la qualité de vie en ville.