Un puissant élu UDC se bat avec la police du Parlement
C'est une scène très inhabituelle et particulièrement frappante qui a eu lieu au beau milieu du hall du Palais fédéral, mercredi matin: Thomas Aeschi, conseiller national UDC et chef du groupe aux Chambres, en est venu aux mains avec la sécurité.
Que s'est-il passé? On a pu voir le Zougois en pleine alteraction avec un agent de la police du Palais fédéral et du Parlement dans un des escaliers qui mènent à la salle du Conseil national. Le premier intéressé a partagé sur X la vidéo de nos confrères de Nau.ch.
#FakeNews @georghumbel @sonntagszeitung. Wie auf dem Video von @nau_live (https://t.co/FtXfan6VYG…) zu sehen ist, liess ich mich nicht stoppen. Es geht darum, dass während der Session die parlamentarische Arbeit vor ausländischen Staatsbesuchen Vorrang hat. pic.twitter.com/Dm432LMkYW
— Thomas Aeschi (@thomas_aeschi) June 12, 2024
L'agent, la main droite sur la crosse d'un pistolet-mitrailleur, empoigne le politicien de sa main gauche et le repousse en bas des escaliers. Il est ensuite aidé par un deuxième policier qui l'épaule pour chasser l'élu dans une autre direction.
Das wird noch zu reden geben: Am Rand des Besuches des ukrainischen Parlamentspräsidenten kommt es zu einem Handgemenge zwischen den Bundespolizisten und Thomas Aeschi. Der SVP-Fraktionspräsident akzeptiert nicht, dass die Treppe kurze Zeit gesperrt ist. Er wird unsanft gestoppt! pic.twitter.com/hkbZG42lXQ
— georg humbel (@georghumbel) June 12, 2024
Le contexte? La présence à Berne du président du Parlement ukrainien, Rouslan Stefantchouk, invité à une visite par le président du Conseil national, Erich Nussbaumer (PS/BL), en marge du sommet du Bürgenstock. La sécurité devait escorter l'Ukrainien jusqu'en bas des escaliers, où des photos devaient être prises.
Le chef de groupe UDC a d'ailleurs précisé à Nau.ch avoir ensuite discuté avec un responsable de Fedpol, notamment pour protester contre le blocage des escaliers durant la session.
«Un scandale absolu»
Son collègue parlementaire Michael Graber (UDC/VS), a aussi voulu forcer le passage dans le hall. Et il est en colère:
Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il est en colère. Au policier qui lui aurait indiqué qu'il ne fait que suivre les ordres, Michael Graber a répondu:
La sécurité du Parlement est assurée par Fedpol. L'Office fédéral de la police dispose de sa propre police à l'intérieur du Palais fédéral. La police locale, respectivement la Police cantonale bernoise, n'a pas autorité pour intervenir dans le bâtiment et son action se limite à la Place fédérale.
(acu)