Le grand leader de l'UDC, Christoph Blocher, s'inquiète, car deux de ses projets politiques risquent d'échouer: le référendum de son parti contre le contre-projet indirect à l'initiative pour les glaciers (affectueusement surnommée la «loi gourmande en électricité» par l'UDC) et l'initiative sur la neutralité.
Le parti aurait peu de chance de réussir à mener à bien la récolte de signatures pour son référendum. En effet, il ne lui reste que 40 jours pour récolter les 20 000 signatures manquantes. En outre, malgré l'année restante pour récolter les paraphes de l'initiative UDC sur la neutralité, des querelles internes au parti menacent l'aboutissement du processus, écrit la NZZ.
Pour comprendre où se situe le problème, il faut saisir le fonctionnement des rouages administratifs du parti. Les signatures récoltées par l'UDC atterrissent sur le bureau de l'ancien conseiller national Ulrich Schlüer. Ce Zurichois – compagnon de longue route de Blocher – dirige le «bureau» du comité référendaire. Mais c'est là que les choses se gâtent, écrit la NZZ. Il y aurait des informations incohérentes sur le nombre de signatures reçues. Au sein du parti, on parle même de «chaos».
Blocher est intervenu et a réprimandé l'ancien conseiller national lors de la réunion du groupe parlementaire et du parti dans le cadre de l'élection d'Albert Rösti au Conseil fédéral. L'ancien conseiller fédéral aurait été clair: si les compétences de Schlüer en matière de campagne devaient atteindre leurs limites, cela pourrait poser un jour des problèmes à l'UDC, selon la NZZ qui cite des sources proches de Christoph Blocher. Le vieux briscard de la politique viserait deux objectifs:
Blocher semble avoir envie de se battre et c'est pourquoi il ne laisse rien au hasard, estime la NZZ, quitte à écarter des compagnons de route de longue date qui ne satisfont pas à ses exigences. (yam/jah/sia)