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Menacée par les fans d'Elon Musk, Meret Scheider riposte

Menacée par les fans d'Elon Musk, la Suissesse Meret Schneider riposte

La conseillère nationale Verte avait simplement réclamé une réglementation plus stricte des réseaux sociaux, mais l'affaire a pris des proportions hors de contrôle.
19.02.2025, 14:5519.02.2025, 15:48

La conseillère nationale Meret Schneider est actuellement la cible d'une tempête de critiques internationales. En cause, ses déclarations dans un article de la SonntagsZeitung, sortie de leur contexte, et qui ont provoqué une avalanche de trolls de droite.

L'élu Verte soupçonne un post du rédacteur en chef de la Weltwoche et ex-élu fédéral UDC, Roger Köppel, d'être à l'origine de ce shitstorm, confie-t-elle au Tages-Anzeiger. L'ex-conseiller national UDC a partagé sur X une capture d'écran de l'article original et a titré: «Meret Schneider: "Si cela s'avérait nécessaire, il faudrait bloquer X ou TikTok"». Et de qualifier la conseillère nationale de «super-démocrate Meret Schneider».

Depuis dimanche, le post a été partagé plus de mille fois. Même des comptes russes sont passés à l'offensive. Mais la majeure partie de la haine dont la Suissesse fait désormais l'objet provient de comptes américain. Un acharnement d'une telle ampleur depuis l'Amérique, c'est une nouveauté.

L'élue parle d'une «foule de trumpistes». De nombreux commentaires et posts portent les hashtags «Make America Great Again», «Free Speech» ou «Elon Musk Will Save Us».

Meret Schneider, Nationalraetin GP-ZH, portraitiert am 10. Dezember 2019 in Bern. (Foto Parlamentsdienste)
Meret Schneider voit déferler sur elle des torrents de haine depuis dimanche.Image: services du Parlement
«C'était une toute nouvelle dimension. On veut me faire taire avec des menaces de mort»
Meret Schneider

Selon Meret Schneider, les commentaires qu'elle reçoit peuvent être classés selon trois catégories. Les uns affirment qu'elle prône la censure et qu'elle est un danger pour la démocratie. D'autres la traitent carrément d'Hitler. D'autres encore s'en prennent à son apparence. En cause surtout, une anorexie contre laquelle elle lutte depuis des années.

Des internautes ont ainsi posté des images de squelettes façon film d'horreur, ou Iron Maiden, pour les initiés. Ce très mauvais goût n'a pas démonté la conseillère nationale. Après une courte pause sur les réseaux, elle a publié mercredi quelques exemples d'image, dont elle en Adolf Hitler, et une réponse à ses détracteurs, avec une touche d'humour:

«Mais les copains, il existe maintenant des deep fakes. Vous n'avez pas besoin de travailler avec des photomontages aussi amateurs. Il suffit d'exploiter les possibilités qu'offre la technologie! Il faut penser de manière innovante! Et régularisation des plateformes, CQFD.»

La conseillère nationale le rappelait clairement : les menaces de viol et les remarques primitives ne font pas partie de la liberté d'expression.

(rbu)

Traduit et adapté par Joel Espi

Connaissez-vous le «limbo skating»?
Video: watson
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