La conseillère nationale Meret Schneider est actuellement la cible d'une tempête de critiques internationales. En cause, ses déclarations dans un article de la SonntagsZeitung, sortie de leur contexte, et qui ont provoqué une avalanche de trolls de droite.
L'élu Verte soupçonne un post du rédacteur en chef de la Weltwoche et ex-élu fédéral UDC, Roger Köppel, d'être à l'origine de ce shitstorm, confie-t-elle au Tages-Anzeiger. L'ex-conseiller national UDC a partagé sur X une capture d'écran de l'article original et a titré: «Meret Schneider: "Si cela s'avérait nécessaire, il faudrait bloquer X ou TikTok"». Et de qualifier la conseillère nationale de «super-démocrate Meret Schneider».
Super-Demokratin Meret Schneider. pic.twitter.com/TiF6wKhNO6
— Roger Köppel (@KoeppelRoger) February 16, 2025
Depuis dimanche, le post a été partagé plus de mille fois. Même des comptes russes sont passés à l'offensive. Mais la majeure partie de la haine dont la Suissesse fait désormais l'objet provient de comptes américain. Un acharnement d'une telle ampleur depuis l'Amérique, c'est une nouveauté.
L'élue parle d'une «foule de trumpistes». De nombreux commentaires et posts portent les hashtags «Make America Great Again», «Free Speech» ou «Elon Musk Will Save Us».
Selon Meret Schneider, les commentaires qu'elle reçoit peuvent être classés selon trois catégories. Les uns affirment qu'elle prône la censure et qu'elle est un danger pour la démocratie. D'autres la traitent carrément d'Hitler. D'autres encore s'en prennent à son apparence. En cause surtout, une anorexie contre laquelle elle lutte depuis des années.
Aber Freunde. Es gibt doch jetzt Deep Fakes. Da braucht ihr doch nicht mit so dilettantischen Fotomontagen zu arbeiten. Einfach mal die technischen Möglichkeiten ausschöpfen! Einfach mal innovativ denken! Plattformregulierung, QED.https://t.co/EfG7mNAbI8 pic.twitter.com/sNyEuYObyO
— Meret Schneider (@Schneimere) February 19, 2025
Des internautes ont ainsi posté des images de squelettes façon film d'horreur, ou Iron Maiden, pour les initiés. Ce très mauvais goût n'a pas démonté la conseillère nationale. Après une courte pause sur les réseaux, elle a publié mercredi quelques exemples d'image, dont elle en Adolf Hitler, et une réponse à ses détracteurs, avec une touche d'humour:
La conseillère nationale le rappelait clairement : les menaces de viol et les remarques primitives ne font pas partie de la liberté d'expression.
(rbu)
Traduit et adapté par Joel Espi