Il n'est plus possible de tergiverser face à la dérive climatique. Tel est le message délivré samedi, à Genève, lors de l'assemblée des délégués des Vert-e-s suisses, par le président de la formation écologiste Balthasar Glättli en cette année d'élections fédérales.
«Notre maison brûle et il n'est plus temps de crier au feu. Il est temps d'éteindre l'incendie», a déclaré Balthasar Glättli. Selon lui, des solutions existent. Il faut économiser l'énergie, sortir des énergies fossiles et construire du solaire.
Le défi, aujourd'hui, est de trouver des majorités politiques autour de ces questions. Pour y aider, le conseiller national zurichois a dit son espoir que le parti des Verts sorte renforcé des élections.
Même si des compromis semblent inévitables, les Verts ne doivent pas perdre de vue leur objectif qui est de bâtir «une société juste et heureuse au sein des limites planétaires», a insisté Balthasar Glättli. A ses yeux, trop de personnes craignent de transformer la Suisse. Or l'immobilisme pourrait coûter cher.
«La plus grande erreur de la droite, en particulier de l'UDC, c'est de croire qu'en ne faisant rien contre la crise climatique, qu'en continuant à faire comme avant, tout restera comme avant.» Un comportement que Balthasar Glättli qualifie d'erreur.
Lors de leur assemblée à Genève, les délégués des Verts soutiennent à l'unanimité à la loi sur la protection du climat. L'objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre d'ici 2050 doit enfin être ancré dans la loi, écrit le parti sur Twitter.
Comme l'UDC a lancé un référendum contre le contre-projet indirect à l'initiative sur les glaciers, le peuple se prononcera probablement cet été. Cette votation est la plus importante pour les Verts, a déclaré le président du parti Balthasar Glättli dans son discours. Ce vote devrait servir d'élan pour les élections de 2023.
Selon une source interne de watson, les Verts ont accepté à l'unanimité le durcissement des sanctions contre les fortunes russes sur le territoire suisse.
Un «non clair» a en revanche été opposé à un amendement soutenu par la Bernoise Natalie Imboden, qui entendait autoriser la réexportation de matériel militaire suisse vers l’Ukraine, selon la même source. «On reste pacifistes»: tel est le message qu'ont voulu faire passer Les Verts en rejetant cet assouplissement dans leur doctrine.
Les délégués ont par ailleurs élu une nouvelle secrétaire générale. Rahel Estermann reprend le poste de Florian Irminger, après trois ans de mandat. (sas/ats)