«Oh, la belle bleue!», non il ne sera plus possible de s'extasier devant des bouquets de pyrotechnie dans le ciel étoilé de Berne. La fête est finie. Le parlement communal a adopté jeudi un règlement en la matière. La menace d'un référendum plane, toutefois, sur cette décision.
Les autorités justifient leur décision en s'appuyant sur la sécurité. Pour le conseil communal, c'est un miracle qu'il n'y ait pas eu d'accident ces dernières années. L’usage de feux d’artifice n’est pas sans danger: en Suisse, 105 personnes se sont blessées lors des célébrations de la Fête Nationale en 2020. L’inattention et la négligence sont les causes principales d’accident. Quand on sait qu'un simple feu de Bengale peut atteindre les 400 degré à son allumage, ça ne pardonne pas!
A droite, l'UDC s'est opposée en vain à la proposition de loi, estimant qu'elle allait trop loin. Elle demandait de ne pas «criminaliser», par exemple, un père de famille qui allumerait un vésuve lors d'une fête. Le parlement municipal a aussi rejeté une proposition vert'libérale demandant que l'interdiction soit étendue à tout le territoire de la commune.
D'autres villes ont déjà franchi le pas. A Thoune (BE), le matériel pyrotechnique est banni de la vieille ville depuis 2002. Des cités allemandes, autrichiennes ou italiennes ont également votés des interdictions similaires pour protéger leurs centres-villes. (ats)