La polémique médiatique est désormais d'envergure politique. Suite à la diffusion du dernier reportage de Temps présent, qui révélait «la face cachée» de Mike Horn, Blick a appris mardi que la députée Jessica Jaccoud avait interpellé le Conseil d'Etat.
D'après les informations récoltées par le portail d'informations, l'ancienne présidente de la section cantonale du Parti socialiste a demandé, mardi, au gouvernement vaudois de se positionner sur les révélations faites au cœur de l'enquête choc de nos confrères.
Ce dernier revient sur le passé du Vaudois d'adoption né en Afrique du Sud, et plus particulièrement sur l'année 1986, période durant laquelle il a effectué son service militaire obligatoire dans ledit pays, en plein régime de l’apartheid. Temps Présent indique que Mike a alors volontairement intégré une unité d'élite dénommée «le bataillon 101». Or, comme l'a rappelé Jessica Jaccoud à Blick, «ce bataillon a été qualifié de "bataillon d’assassins" par le premier président de la Namibie, Sam Nujoma», exécutant tant des civils que des insurgés.
Pour la députée socialiste, un tel passé pose problème puisque le célèbre aventurier est membre d’honneur de Vaud Promotion. Il participe à cet effet à «la notoriété, la compétitivité et l’attractivité du canton de Vaud, dont les tâches et missions sont confiées par... l’Etat.», tel un ambassadeur ou visage du canton.
«Est-ce que le gouvernement estime que cet engagement est compatible avec un rôle public de promotion du canton de Vaud?» a ainsi demandé Jessica Jaccourd au Conseil d'Etat, parmi plusieurs autres invectives auxquelles celui-ci a donc l'obligation de répondre prochainement. (mndl)