Quelques centaines de personnes ont défilé ce samedi dans les rues de Genève à l'occasion de la journée mondiale du vélo. Ils demandent des changements quant à la politique de mobilité du canton.
03.06.2023, 17:2803.06.2023, 18:01
Des personnes défilent contre le réchauffement climatique dans les rues de Genève, ce samedi 3 juin.Image: KEYSTONE
Une marche pour le climat a rejoint un cortège à vélo samedi à Genève. Cette double manifestation, qui a rassemblé entre 200 personnes et 300 personnes, selon un photographe de Keystone-ATS, a été organisée à l’occasion de la journée mondiale du vélo.
La fenêtre d’opportunité pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C est très réduite. Les manifestants ont demandé des changements importants dans les années à venir, peut-on lire dans un communiqué à l'issue de la manifestation, lancée par douze organisations genevoises et de France voisine.
Genève, mauvais élève de la mobilité
«Le consensus scientifique sur la question du réchauffement climatique est limpide», a expliqué Yvonne Winteler, coprésidente de l’Alliance climatique suisse.
«Si l’on veut conserver une chance de maintenir le cap fixé dans l’Accord de Paris sur le climat, nous devons rapidement réduire nos émissions carbone. En Suisse, la mobilité représente environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre, et ce, sans compter l’impact climatique de l’aviation. C’est particulièrement le cas dans le Grand Genève, où le trafic pendulaire se fait encore majoritairement en voiture.»
Yvonne Winteler, co-présidente de l’Alliance climatique suisse
Des aménagements en cours
Avec le Léman Express et la Voie Verte, les mobilités douces se développent tout de même dans le Grand Genève. Une avancée nuancée par Jennifer Conti, vice-présidente de l'association Pro vélo Genève:
«Ces projets doivent toutefois être mis en perspective avec les derniers chiffres (2021) de la progression de l’aménagement des 840 km du schéma cyclable d’agglomération: en sept ans, seulement 50% ont été mis en place.»
Pour le Grand Genève, l’engagement des autorités départementales de l’Ain et de l’agglomération du Pays de Gex reste insuffisant, selon les organisations environnementales.
«Le Pays de Gex est le parent pauvre de la mobilité transfrontalière»
Blaise Bachmann, président de l’Association des piétons et cyclistes du Pays de Gex (APiCy)
Il ajoute:
«Comment est-il possible en 2023 de développer des projets comme un tronçon d’autoroute entre Machilly et Thonon?»
(baf/ats)
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