Dans un communiqué publié lundi, le syndicat Unia dresse le tableau des améliorations pour l'an prochain et constate avec satisfaction que «les salaires suivent à nouveau l'inflation».
Cela vaut surtout pour les arts et métiers et dans les conventions collectives de travail (CCT) importantes du secteur tertiaire, relève Unia. Et d'ajouter:
Unia a obtenu pour 2024 dans les techniques du bâtiment des hausses générales de 120 francs mensuels, ce qui correspond à 2.5%, ou davantage pour les bas salaires. Des hausses du même ordre ont été décrochées dans la carrosserie (plus 125 francs à titre général), dans les métiers de l’enveloppe des édifices (100 francs) ou dans la branche de l’isolation.
Pratiquement tous les accords salariaux obtenus dans les arts et métiers prévoient aussi des augmentations correspondantes des salaires minimums, voire beaucoup plus élevées. De cas en cas, d’autres améliorations sont apportées, notamment pour l’indemnisation des frais et les droits aux vacances.
Dans les services, les hausses sont parfois supérieures à l'inflation. Ainsi, chez Coop, les salaires jusqu’à 4800 francs sont augmentés de 140 francs (soit 2.9% à 3.3% selon les cas). L’hôtellerie-restauration a obtenu la pleine compensation du renchérissement, plus 5 francs. La coiffure et les services de nettoyage et d'entretien bénéficient aussi d'améliorations substantielles.
Dans l'industrie, le gros des négociations salariales est encore à venir, précise le syndicat. «Les attentes sont élevées suite aux pertes de salaire réel de l’année dernière», avertit Unia. «Mais le retard à combler reste considérable», ajoute-t-il. Des pertes de salaire réel de 2.7% en moyenne ont été accumulées durant les années 2021 et 2022.
De son côté, le personnel de l'administration fédérale devra probablement se «contenter» d'une hausse de 1% l'an prochain. Les négociations pour obtenir la pleine compensation du renchérissement ont échoué.
Le Conseil fédéral doit faire connaître sa décision définitive «ces prochaines semaines». Les syndicats prévoient que l'augmentation atteindra 1%, conformément au budget, plus un coup de pouce pour les bas salaires. En guise de rappel, pour l'année en cours, il s'est vu accorder une hausse de 2.5%. En 2022, il avait obtenu 0.5%.
D'ordinaire, le personnel fédéral obtient la pleine compensation, comme l'explique Matthias Humbel, responsable de la branche administration publique auprès de transfair. Mais le climat n'est pas des plus favorables actuellement, d'autant que l'inflation est plus importante.
Pour l'administration publique fédérale et ses quelque 40 000 fonctionnaires, les salaires ne font pas l'objet de véritables négociations comme cela peut être le cas dans d'autres secteurs. (ag/ats)