Le prévenu, un Néo-Zélandais, a été condamné à 36 mois de prison avec sursis partiel pour contrainte sexuelle et abus de détresse. Il a déjà purgé sa peine ferme et ne retournera donc pas en prison.
Le tribunal a aussi ordonné une expulsion du territoire suisse pendant huit ans. L'accusé a également l'interdiction d'avoir des contacts avec les victimes pendant cinq ans.
Durant le procès, l'accusé a dit avoir été abusé sexuellement dans la secte dès l'âge de quatre ans.
La secte «Children of God» a été fondée dans les années 1960. Elle considère que les relations sexuelles avec des partenaires différents sont un «signe de Dieu». Les adultes y avaient aussi des relations sexuelles avec des enfants, selon l'acte d'accusation. La secte a souvent changé de nom. Elle est aujourd'hui active dans 75 pays sous le nom de «The Family International».
Le Néo-Zélandais a quitté la secte à l'âge de 35 ans, mais il a conservé une partie de ses pratiques. Dès 2014, l'homme a joué un rôle déterminant dans un groupe de musique qu'il a fondé. Il a obligé les femmes du groupe à avoir des relations sexuelles avec lui.
Néanmoins, on ne peut pas excuser ce qu'il a fait aux femmes du groupe, a ajouté le magistrat.
Selon l'acte d'accusation, une de ces femmes, ancienne membre de la secte «Children of God», dépendait financièrement de l'accusé. Une autre femme a été attirée dans le groupe par la promesse d'une tournée mondiale et s'est pliée de 2020 à 2022 aux désirs du «chef spirituel» dont elle dépendait financièrement elle aussi. Le prévenu qualifiait d'acte religieux les relations sexuelles qu'il avait avec les femmes du groupe.
L'accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Le procès s'est déroulé selon une procédure accélérée. (mbr/ats)