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Les non-vaccinés vont-ils se faire bannir des boîtes et des resto?

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Les non-vaccinés vont-ils se faire bannir des boîtes et des restos?

Dès lundi, la règle dite des 2G (guéris et vaccinés) peut s'appliquer dans les établissements publics et les événements qui le souhaitent. Ce qui implique d'interdire l'accès aux personnes seulement testées. Premières réactions.
03.12.2021, 19:2704.12.2021, 09:06
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A-t-on vraiment le choix? C'est en substance la première réaction des restauratrices et patrons de club que nous avons contactés à la suite de l'annonce des nouvelles mesures de la Confédération vendredi. Rappelons que, dès lundi, la responsabilité de choisir s'ils acceptent toute la clientèle (vaccinée, guérie et testée), mais en réintroduisant le masque dans leur établissement, sera à la charge des restaurateurs. L'alternative? N'accepter que les vaccinés et les guéris, sans masque.

La proposition du Conseil fédéral a été accueillie plutôt froidement par le collectif lausannois «Qui va payer l'addition?». Le communiqué officiel parle d'un non-choix, mais surtout de l'absence de proposition d'indemnités pour les pertes engendrées par les décisions sanitaires.

Fermer la porte aux non-vaccinés,le choix est fait?

«On n'aura pas le choix, si on veut rester ouvert, on devra appliquer la règle. On va ouvrir seulement aux vaccinés et guéris. Ces mesures poussent les gens à se faire vacciner, mais je ne sais pas si elles vont avoir un impact sur le taux de vaccination, surtout ici au Jura. Ce qui est sûr, c'est qu'il y aura un impact conséquent sur notre chiffre d'affaires.»
Franco Vinciguerra, propriétaire du Stage Club, Delémont
«Oui. On va accepter les gens vaccinés et guéris seulement. À défaut de fermer, c'est un moindre mal. Ces derniers jours, on entendait des rumeurs sur l'obligation de consommer assis et on a eu peur que le Conseil Fédéral décide de mesures inapplicables pour les discothèques. Cette mesure, c'est choisir entre la peste et le choléra. On ne peut pas travailler à un régime normal, mais à défaut de fermer, on travaillera dans de bonnes conditions.»
Igor Blaska, directeur du Mad, Lausanne
«Ce choix n'en est pas un au final, mais c'est la moins pire des solutions, dira-t-on. Soit on ouvre en refusant les personnes testées, donc en appliquant la stratégie des 2G, soit on ferme. Vous parlez d'un choix...»
Thierry Wegmüller, patron du D! Club, Lausanne

Vous vous attendez à une baisse de fréquentation ?

«C'est l'inconnu. Pour l'instant et jusqu'à fin décembre, on est en haute saison. On refuse entre 300 et 400 personnes tous les soirs. Mais on ne peut pas connaître les effets de cette mesure sur la future fréquentation. Beaucoup d'événements, comme les sorties de boîte, ont été annulés. On est en mode survie. On est content si on passe la crise, on ne sait pas dans quel état économique on va en sortir.»
Igor Blaska directeur du Mad, Lausanne
«En sachant qu'au Jura, on est moins vacciné qu'ailleurs en Suisse romande, cela aura un impact conséquent sur la fréquentation et notre chiffre d'affaires. Ce qui nous touche le plus ces derniers temps, ce sont les annulations des soupers de boîte. On a des désistements tous les jours.»
Franco Vinciguerra, propriétaire du Stage Club, Delémont
«La clientèle que nous avons est jeune et moins vaccinée. Cette décision les touche directement. Nous avons estimé la perte de chiffre d'affaires de 30 à 50%, mais c'était ça ou la fermeture.»
Thierry Wegmüller, patron du D! Club

Pour les restaurants, ça ne changera pas grand-chose

«Cette décision ne m'enchante pas, car le client doit impérativement consommer assis. Mais nous continuerons d'accepter les clients testés et nous resterons ouverts pour tout le monde. La décision que l'on attendait vivement, c'était la gratuité des tests qui faciliterait la vie du client et de l'entreprise.»
Nil Demir, propriétaire du Galion, Cheseaux
«Pour les resto et petits cafés, comme chez nous, ça ne change pas grand-chose. Nous allons continuer de recevoir tout le monde et demander de porter le masque pour les déplacements. On pourrait toutefois appliquer la stratégie des 2G pour les soirées avec DJ où les gens dansent, il faudra qu'on y réfléchisse.»
Sylvie Borella, Café du Nord, Sion
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