L'affaire Smood prend un nouveau tournant. Après les grèves de fin d'année 2021 et les échecs de conciliation de janvier, quatre livreurs de Smood ont déposé, mercredi, des actions en justice contre le service de repas à domicile dans les tribunaux de prud'hommes de quatre cantons: Genève, Vaud, Neuchâtel et Valais.
Ces employés dénoncent des conditions de travail «inacceptables», a rapporté ce mercredi le 12h30 de la RTS à partir d'un communiqué d'Unia. Plus précisément, chez Smood, si le salaire minimum est bien versé (un peu plus de 23 francs de l'heure à Genève), l'entreprise rogne sur les frais professionnels, comme les indemnités dues aux livreurs qui utilisent leur voiture ou les majorations pour le travail de nuit, explique Roman Künzler, le responsable logistique et transport d'Unia.
Roman Künzler regrette aussi la discrétion de la Migros dans cette affaire. Le géant de la distribution possède en effet 30% de Smood, mais il n'est pas intervenu quand des livreurs, exaspérés par leurs piètres conditions de travail, ont mené une grève à la fin de l'année dernière.
Les plaignants réclament, toutes plaintes cumulées, 125 000 francs. Unia précise que d'autres coursiers prévoient de déposer prochainement des poursuites similaires devant les tribunaux. «L'impunité de Smood doit cesser», conclut le syndicat. (mndl/ats)