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Un ambulancier condamné après avoir scotché le visage d'une patiente

Members of the Swiss civil protection wearing personal protective equipment disinfect an ambulance dedicated to transporting patients with COVID-19 at the Geneva University Hospitals (HUG), during the ...
Photo d'illustration.Image: KEYSTONE

Un ambulancier condamné après avoir scotché le visage d'une patiente

A Genève, une femme s’est vue imposer un masque chirurgical après avoir craché sur l'ambulancier venu à son secours. Lundi, il a été condamné, suscitant l'incompréhension sur les réseaux sociaux.
31.07.2023, 20:4622.09.2023, 12:05
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A Genève, un secouriste a récemment reçu une amende de 500 francs. Son délit? Avoir scotché un masque chirurgical sur le nez et la bouche d’une patiente qui lui crachait dessus, rapporte, lundi 31 juillet, 20 minutes.

L'histoire remonte à 2021. Cet été-là – période particulièrement marquée par la pandémie de Covid – une femme fait appel aux urgences suite à des idées suicidaires. Réalisant qu'elle tient des propos incohérents dus à une grande consommation d'alcool, les policiers dépêchés sur place la menottent avant de l'emmener jusqu'à l'ambulance également arrivée sur les lieux. C'est là que la situation dérape.

Nez et bouche scotchés

Dans le véhicule, la patiente s'agite, crache sur les policiers ainsi que sur l'un des ambulanciers. Toujours selon nos confrères: «le soignant l’a alors prévenue qu’il lui mettrait un masque chirurgical sur la bouche si elle ne cessait pas.» Lequel passe finalement à l'acte après s'être fait mordre par la Genevoise. Il se munit ainsi d’une bande adhésive cutanée et fait deux tours autour de la tête de la victime, maintenant ainsi le masque en place sur son nez et sa bouche.

Mais arrivés au sein des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), une infirmière craint un risque de «bronchoaspiration» massif pouvant être exacerbé par l'état alcoolisé. Le rapport de l'établissement conclut à «une atteinte à la dignité de cette femme». Deux ans plus tard, la justice genevoise va dans le même sens et condamne le secouriste, qui ne fera pas appel de la décision.

Comment agir autrement?

«L'ambulancier a clairement raison», «Ce n'est pas normal de le condamner», «Il avait entièrement raison»: sur les réseaux sociaux, nombreux sont les internautes à, depuis, se porter en faveur du secouriste. La majorité se demande de quelle autre manière ce dernier aurait pu réagir face à tant d'agitation.

Dans leur rapport, les HUG ont suggéré que la victime aurait simplement pu être installée sur un brancard. Le masque ne visait, selon eux, aucunement à lutter contre la pandémie du Covid et était «absolument contraire aux bonnes pratiques et à la déontologie ambulancière», soulignent-ils. (mndl)

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Video: watson
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