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Même avant la crise, la dépression périnatale était un problème diffus en Suisse. Les incertitudes provoquées par la pandémie risquent d'empirer les choses.
23.03.2021, 09:5723.03.2021, 16:02
Le risque de développer une dépression post-partum a nettement augmenté à cause de la crise sanitaire. En 2020, l'Association Dépression Postpartale Suisse a recensé une hausse de 40% des demandes de renseignements par rapport à l'année précédente.
Les raisons de cette hausse sont assez évidentes: les femmes qui accouchent en période de pandémie sont confrontées à des craintes et à des incertitudes supplémentaires. Celles-ci comprennent:
- L'isolement;
- Un sentiment accru de solitude;
- Le manque de soutien de l'entourage, notamment les grands-parents;
- Des incertitudes supplémentaires.
17% des femmes
Le problème de la dépression post-partum ne date pas de 2020. Avant la pandémie, il touchait 17% des femmes en Suisse. Les pères souffrent aussi et plus qu'on ne le pense, selon l'Association.
La dépression post-partum, c'est quoi?
Appelée également «dépression puerpérale» ou «post-natale», la
dépression post-partum se développe au cours de la première année suivant l'accouchement. Les symptômes ressemblent à ceux d'une dépression «classique»: tristesse persistante, fatigue, manque d'entrain, anxiété, perte de la libido, troubles physiques. Souvent, les femmes concernées ont des sentiments ambigus à l'égard de leur enfant et développent un sentiment de culpabilité, car elles pensent de ne pas l'aimer suffisamment.
Pour lutter contre ce phénomène, l'Association Dépression Postpartale propose un groupe de parole hebdomadaire en ligne pour permettre aux concernées d'échanger avec d'autres et de rompre un peu l'isolement. Elle a également lancé une application pour les crises de DPP et, depuis 2020, une formation en ligne pour les professionnels. (asi)
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