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Ces Romands de l'EPFL veulent imprimer des os artificiels

Ces Romands veulent imprimer des os artificiels

Ces chercheurs de l'EPFL veulent imprimer des os artificiels
Cette encre «magique» pourrait notamment être employée dans la restauration.image: Eva Baur/EPFL
Des récifs coralliens, des sculptures antiques, voire une articulation de hanche artificielle? Tout cela pourrait bientôt sortir d'une imprimante 3D, si l'on en croit les recherches d'un groupe de travail de l'EPFL.
28.02.2023, 20:00
jonas rogge - t-online
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t-online

C'est une forme d'encre d'impression pour le moins particulière qui vient d'être mise au point au cœur des laboratoires de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). A l'aide d'une imprimante 3D, la substance composée de matériaux naturels doit permettre de fabriquer des produits aussi résistants que des os humains.

Selon les chercheurs suisses, ce nouveau matériau devrait permettre à court terme de réparer des vases antiques - et, à long terme, de fabriquer des pièces osseuses. Les résultats ont été publiés dans la revue spécialisée Materials Today.

Des bactéries très utiles

A l'origine de cette prouesse? Des bactéries, sans lesquelles la structure de l'encre ne pourrait pas durcir.

Ces micro-organismes, ajoutés à l'encre spéciale utilisée dans l'imprimante 3D, veillent à ce qu'un processus de minéralisation soit déclenché après l'impression. Le mélange permet de produire du carbonate de calcium. En l'espace de quelques jours, la figurine imprimée devient un objet dur comme du bois.

Ce nouveau matériau devrait permettre la création de récifs coralliens artificiels.
Ce nouveau matériau devrait permettre la création de récifs coralliens artificiels.image: Eva Baur/EPFL

Le résultat final est un biomatériau solide et résistant, qui peut être fabriqué à l'aide d'une imprimante 3D courante et à base de matériaux purement naturels.

Les bactéries ne se retrouvent d'ailleurs pas dans le produit final. Une fois la minéralisation terminée, la pièce est plongée dans de l'éthanol, qui permet d'interrompre leur développement.

«Un peu comme du ketchup»

Dans la nature, le carbonate de calcium, connu sous le nom plus courant de «calcaire», une matière première incontournable dans l'industrie du bâtiment, revêt une importance économique majeure.

Son processus de fabrication en laboratoire s'inspire de celui des coquillages, dont la coquille s'élargit et se solidifie grâce à la formation de carbonate de calcium.

Jusqu'à présent, le type de matériaux avec lesquels une imprimante 3D peut travailler est encore limité, explique Esther Amstad, responsable au Laboratoire de matière molle de l'EPFL.

«Un peu comme le ketchup, les matériaux doivent se comporter comme un solide au repos - tout en étant capable de s'écouler à travers une buse d'impression 3D»
Esther Amstad.

Toutefois, les nouvelles connaissances pourraient faire avancer le travail avec l'imprimante 3D, en particulier dans le domaine de la biomédecine.

(traduit et adapté par mbr)

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