Les dernières canicules en Suisse auront eu raison des champs dans lesquels sont élevées de nombreuses vaches. Comme le rapporte 24 Heures, louer des milliers de litres d'eau, monter des remorques d’ensilage d’herbe ou entamer en avance les réserver ne suffisent plus à nourrir le bétail qui flâne désormais dans un champ jauni par la sécheresse.
Alors, à l'exceptionnelle condition climatique, les solutions les plus drastiques: l'abattoir. C'est ce qu'explique à nos confrères un agriculteur vaudois qui affirme – faute de fourrage – ne pas avoir d'autres choix que de réduire la taille de son troupeau aussi assoiffé qu'affamé.
Cette issue n'est pas un cas isolé. Si l'on en croit 24 Heures, de nombreux autres éleveurs du canton de Vaud et du Jura sont également amenés à mettre fin à la vie de leurs animaux. Bertrand Gavin, président de la Société Vaud-Genève des producteurs de bétail de boucherie (SVGB), confirme auprès du média régional la tendance. Laquelle aurait même doublé en comparaison à une année dite «normale» à la même période.
Envoyer à l'abattoir une viande bovine asséchée a des répercussions économiques: le président de la SVGB évoque une baisse prochaine du prix de la viande bovine qui devrait d'ailleurs ravir les acheteurs. Une autre conséquence, cette fois-ci, peut-être moins réjouissante, est également abordée. La production du lait disponible pourrait drastiquement diminuer.
A ce propos, en France, par exemple, la situation est déjà plus que préoccupante. Se basant sur les déclarations des syndicats agricoles, France TV Info a indiqué samedi que certains éleveurs craignaient une pénurie de lait nationale «dans les six prochains mois». (mndl)