Le réchauffement climatique conduit à une «toscanisation» du paysage sur le Plateau et à une «minéralisation» croissante dans les Alpes, s'inquiète la Fondation pour la protection et l'aménagement du paysage (SLFP). Avec ça, toutes les conséquences sur le capital touristique.
La perte en eau est plus qu'évidente lorsqu'on observe de nombreux endroits. En se multipliant comme ces dernières semaines, les périodes de forte chaleur estompent de plus en plus la dominance du vert et de la fraîcheur pour laisser place à des teintes claires de jaune et de brun qui ressemblent aux paysages secs des vallées de Toscane, écrit lundi la fondation.
Dans l'espace alpin, en haute altitude surtout, les conséquences du réchauffement climatique se manifestent aussi, mais différemment. On constate une minéralisation croissante, avec le recul des glaciers et la sécheresse qui l'accompagne, ajoute l'organisation.
A défaut d'eau, les moraines mises à nu ne se végétalisent que très lentement. Les torrents et les chutes d'eau des bassins versants non glaciaires se transforment en ruisselets. Là aussi, une situation bien connue en Italie, dans les Alpes piémontaises et ligures, note la fondation.
Selon elle, la perte en eau et la surchauffe grandissantes ont un impact sur la biodiversité et diminuent la variété paysagère. Cette situation réduit aussi la valeur récréative et donc le capital touristique du paysage suisse. (ats/sia)