Actionnaire majoritaire des remontées mécaniques de Crans-Montana (CMA) et propriétaire d'une dizaine de sociétés dans la station, le milliardaire tchèque Radovan Vitek souhaite remettre de l'ordre dans ses entreprises valaisannes. Des licenciements sont prévus, mais leur ampleur n'est pas encore connue.
Révélée vendredi par Le Temps, l'information a été confirmée à Keystone-ATS par Philippe Magistretti, président de CMA et homme de main de Radovan Vitek en Valais. Il parle de «campagne de dégraissage» et d'opération de «serrage de boulons».
Selon lui, Radovan Vitek souhaite évaluer tous les postes, voir s'ils sont justifiés ou non. L'objectif consiste à appliquer à Crans-Montana «la même discipline et culture» que dans les autres entreprises chapeautées par la holding de l'homme d'affaires tchèque, CPI property group (CPIPG).
Philippe Magistretti explique qu'il n'y a pas de «deadline» pour mener à bien cette restructuration. Le nombre de personnes qui pourraient être licenciées, de même que les noms des sociétés qui pourraient être touchées ne sont pas encore connus.
Le Temps évoque notamment l'agence immobilière One ou encore la Summit clinic (chirurgie esthétique et médecine préventive). Le journal rappelle aussi que les remontées mécaniques viennent de fermer leur département marketing, entraînant le licenciement de six personnes.
Ces remontées mécaniques, qui ont accumulé les pertes ces dernières années, pourraient d'ailleurs bientôt être vendues. Les trois communes de Crans-Montana, Icogne et Lens seraient intéressées. Mais Philippe Magistretti indique vendredi «qu'un privé et un industriel du domaine du tourisme» sont aussi sur les rangs.
«La priorité irait toutefois aux communes. Nous ne voulons pas leur faire un enfant dans le dos», affirme-t-il. (ats)