Près de la moitié des Suisses fait moins de sport depuis que la pandémie a éclaté, révèle un sondage du Groupe Mutuel. Le groupe des 30 à 44 ans se dit particulièrement touché par ce manque d’exercice, les Alémaniques un peu plus que les Romands. La santé mentale en souffre aussi, puisque 40% des jeunes adultes vont moins bien.
Sur une échelle de 1 à 6, le niveau de forme physique a diminué de 4.1 à 3,6, indique le sondage en ligne, diffusé lundi. En cause, la fermeture des installations sportives, l'absence de motivation et le manque d'interactions avec amis et coéquipiers.
D’autres sports ont été pratiqués sporadiquement: 15% de la population a ainsi été plus active qu'avant l’apparition de la pandémie. Parmi ces personnes, le nombre de Romands et de jeunes est plus important. Ces derniers se sont dit surtout motivés par le besoin d’air frais et de nature, par l’impact sur leur propre santé et par l’augmentation de temps libre grâce au télétravail.
Le manque d’exercice physique à l’échelle nationale peut avoir de lourdes conséquences, rappelle le Groupe Mutuel. Il favorise en effet l’apparition de diverses maladies telles que les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et le diabète, qui peuvent être fatales à long terme.
Des chercheurs américano-canadiens attribuent près de 8% des décès dans le monde au manque d’activité physique. En Suisse, 2% des décès étaient liés à la sédentarité en 2017. Une personne est considérée comme physiquement inactive si elle fait moins de 150 minutes d’exercice par semaine à intensité modérée ou moins de 75 minutes de manière intensive.
(ats)