La grande partie des personnes évacuées ont pu retrouver leur logement.
L'OCC a décidé de lever l'alarme pour le Rhône et les cours d'eau latéraux. Le Conseil d'Etat a également levé l'état de situation particulière.
Les débits des cours d’eau restent cependant encore élevés, les crues ont fragilisé les berges et des glissements de terrain peuvent survenir localement, précise néanmoins l'OCC. Celui-ci appelle la population à se montrer prudente les prochains jours et «d’éviter de s’approcher du lit des cours d’eau».
Des dégâts importants ont été constatés. «Les travaux de rétablissement des infrastructures et du réseau routier sont en cours», note l'OCC. Contactés dimanche les responsables des zones particulièrement touchées se disent d'abord soulagés qu'il n'y ait pas eu de pertes humaines. Ils soulignent toutefois que les dégâts sont importants. Au-delà des chiffres, que personne ne peut encore articuler précisément - on évoque de dizaines de millions de francs - il faudra «plusieurs mois pour mener à bien les travaux et revenir à une situation normale».
«Actuellement, la situation est catastrophique», indique dimanche à Keystone-ATS David Melly président de la commune d'Anniviers. Une dizaine de machines sont actuellement dans la Navizance pour la sécuriser.
La rivière qui part de Zinal pour se jeter dans le Rhône au niveau de Chippis a provoqué de nombreux dégâts. Berges, canalisation et routes en parallèle de la rivière ont été détruites. C'est le cas à Anniviers mais aussi à Evolène dans le Val d'Hérens où c'est la Borgne qui a débordé. Grâce à des redondances, les deux communes restent alimentées en électricité, sauf dans plusieurs hameaux où des génératrices ont été installées. Et des solutions provisoires seront mises en place pour les égouts et pour alimenter les réseaux d'eau potable, coupés à Zinal et à Evolène.
A Evolène, «la conduite principale d'eau potable a été détruite», relève Patrick Sierro vice-président de la commune et chef de l’état-major communal.
Pour la suite, Evolène fera le point avec le canton lundi pour déterminer quelles sont les mesures urgentes à entreprendre sur la berge et dans le lit de la rivière. La Borgne a été endiguée «il y a des années». Dans le Val d'Anniviers, un projet de sécurisation de la Navizance est en cours depuis les événements orageux survenus en 2018. (vz/ats)