Le Conseil des Etats discute ce jeudi d'un nouveau durcissement de la publicité pour le tabac. La révision de loi, qui concrétise l'initiative populaire acceptée en février 2022, vise la presse écrite, les manifestations ouvertes aux jeunes et le parrainage. En commission, elle a reçu un accueil mitigé.
L'an dernier, le peuple a accepté par 56,6% l'initiative «enfants et jeunes sans publicité pour le tabac», qui vise à mieux lutter contre le tabagisme précoce. La mise en œuvre est aujourd'hui sur le pupitre des sénateurs.
Dès 2026, aucune publicité pour le tabac ou les cigarettes électroniques ne pourra être placée dans la presse écrite. Elle sera aussi interdite dans les lieux publics pouvant être fréquentés par des mineurs, comme les points de vente et les festivals, de même qu'il ne sera plus possible à l'industrie du tabac de parrainer des événements nationaux accessibles aux mineurs.
Lors de la procédure de consultation, la droite, les cigarettiers, les milieux économiques et ceux de la publicité avaient vertement critiqué le projet du Conseil fédéral. Ils lui reprochent d'aller bien au-delà de l'initiative.
La commission préparatoire de la santé est entrée en matière sur le projet de loi, mais elle a revu à la baisse les principaux durcissements proposés par le Conseil fédéral. Elle estime que la loi ne doit pas aller au-delà des exigences de l'initiative populaire. Les débats promettent d'être vifs. (ats/jch)