Christian Despont, notre plume sportive à costard et lunch-box, a remporté pour la troisième fois (!) le prestigieux Prix Denis-Lalanne de Roland-Garros. L'ancien président de la République a tenu à saluer «cette façon qu’il a eue de nous proposer une histoire du tennis qui est plus qu’une histoire sportive». On valide (évidemment).
13.04.2023, 18:4116.04.2023, 18:57
«Un jour, le court central portera son nom.» Voilà comment un collègue a réagi, sur le chat de la boîte, à l'annonce du sacre de Christian Despont, jeudi après-midi. Pour la troisième fois, le journaliste et patron des sports de watson a remporté le Prix Denis-Lalanne qui, officiellement, «récompense le meilleur article francophone écrit en salle de presse pendant le tournoi de Roland-Garros».
Officieusement, c'est la grosse frime.
L'article en question? L'amorti, retour de la caresse chez les brutes épaisses.
Le vainqueur à (re)lire ici:
Et, surprise, c'est François Hollande, invité d'honneur de cette onzième édition, qui en parle le mieux: «J’ai soutenu, comme tous les jurés, l’article de Christian Despont. Pour la qualité du style. Pour la qualité des informations. Pour cette façon qu’il a eue de nous proposer une histoire du tennis qui est plus qu’une histoire sportive.»
Attention, poésie:
«A la vérité, son article sur l’amorti nous a semblé à tous très philosophique. L’amorti, c’est une leçon de vie»
François Hollande, «grand féru de tennis» comme il le dit lui-même.
Comme nous le disions déjà la dernière fois (oui, c'est compliqué quand un collègue brillant rafle le même prix chaque année), on ne parle pas ici d'un vulgaire concours de lancer de pneus à Essertines-sur-Yverdon (VD). Le Prix Denis-Lalanne est aussi prestigieux que son jury, de Laure Adler à l'ex-championne Amélie Mauresmo, jusqu'à l'ancien président de la République. Pour l'anecdote, Laure Adler, très grande femme de média, avait refusé la proposition de François Hollande de devenir ministre de la Culture, en 2016, croyant à un canular.
Mais que pense le principal intéressé de ce fantastique «jamais deux sans trois»? En plus du célèbre «Je ne m’y attendais pas du tout!» que tout génie modeste se doit de prononcer, voici la déclaration officielle de Christian Despont.
«Quand je lis la presse française, j’ai tendance à penser que les journalistes sont vraiment très forts alors gagner trois fois ce prix, c’est inimaginable, a-t-il confié avec le sourire. Je suis reconnaissant envers Roland-Garros d’organiser ce type de prix car la valorisation de la presse écrite n’est pas toujours évidente et toute l’attention portée à cet événement est exceptionnelle. On a d’autres prix en Suisse bien sûr, mais il n’y a pas le sérieux et l’implication portés dans ce Prix Denis-Lalanne, chaque année, avec un jury de très haut niveau. Ça fait vraiment très plaisir.»
Christian Despont, sur le site de Roland-Garros (parce que nous, au bureau, on peut se gratter pour obtenir une réaction).
Quoi, vous ne connaissez pas Christian Despont? Honte à vous. Histoire de faire mieux connaissance, voici sa journée type de travail:
Quand il trouve une idée de sujet en pleine nuit
Quand il arrive au boulot
Quand il vend son sujet au brief' du matin
Quand on lui demande où il veut vraiment en venir
Quand le brief' est fini
Quand on a enfin compris où il voulait en venir
Quand il se met à écrire
Quand il te répète à la pause qu'il ne fume pas
Quand un collègue tente un small talk rapide
Quand on lui explique un process informatique
Quand c'est lunch time
Quand il a trouvé une punchline qui déchire
Quand il te dit qu'on peut enfin relire son article
Quand il attend que son texte soit validé
Quand c'est super et qu'on peut publier
♥️ Bref, bravo l'ami (bis, ter)
Voici Pearl, le plus petit chien du monde
1 / 9
Voici Pearl, le plus petit chien du monde
source: guinnessworldrecords
Ceci pourrait également vous intéresser:
Le nombre d'appels publicitaires reste élevé. Pour y faire face, une révision de la loi sur les télécommunications est prévue, et un projet sera mis en consultation d'ici fin 2025.
Malgré une révision de la loi en 2019 censée nous protéger, les appels indésirables restent fréquents et toujours aussi irritants. Le Conseil des Etats a donc accepté, mardi, un postulat demandant des mesures plus efficaces. Dans sa réponse, le Conseil fédéral a annoncé un projet pour 2025.