
A Morges... pas grand monde ne savait pas grand-chose.Image: watson
Trains supprimés, puis retards à la pelle, le trafic ferroviaire a été passablement bouleversé, ce matin, entre Lausanne et Genève. Hélas, nous étions nous aussi coincés dans la matrice péclotante des CFF. L’occasion de glaner les explosions de colère, les râles, mais aussi l’humour et parfois la poésie des voyageurs. Petit florilège.
05.03.2025, 12:2110.03.2025, 13:30
Pendant plusieurs heures, mercredi matin, les gares entre Lausanne et Genève se sont gorgées de voyageurs immobilisés et de frustration communicatrice. En cause, un accident de personne près de Nyon.
Entre les trains supprimés et les retards indéterminés, la tension est montée d’un cran vers 9h30, en gare de Lausanne. En cause, un TGV pour Paris qui devait partir dans un quart d’heure.
Etant donné que l’on faisait partie des voyageurs, on en a profité pour attraper des phrases en vol, entre coups de colère et sens de l’humour. Et ce, jusqu’au premier train régional (et bondé) qui a fini par rejoindre Genève, depuis Lausanne, vers 10 heures.

Morges, allez, hop: on change (encore) de voie.
Résignation.
«C’est quoi cette fois?»
Jugement.
«Un ‹événement dû à une cause externe›? C’est pas de la faute des CFF, c’est ça?»
Cynisme.
«Ce serait bien la première fois»
Positive attitude.
«Heureusement, il fait beau»
Petit chef.
«Poussez pas derrière, on est tous dans la même merde, hein!»
Agenda cassé.
«On ne peut plus rien planifier en fait»
Exagération.
«C’est Squid Game»
Roulette russe.
«Les joies du Lausanne-Genève, c’est notre loterie du matin décidément»
«Chère, la loterie quand même»
«Et en plus on gagne rien»
Pragmatisme.
«Le temps qu’ils mettent en place un bus de remplacement, je pourrais acheter une voiture»
Hélas, elle avait raison.
«Encore quelqu’un qui s’est jeté sur les voies, je suis sûre…»
Greta.
«C’est comme ça qu’on nous remercie de protéger le climat?»
Le premier train part enfin de Lausanne, il est bondé et il est 10h...
Entraide.
«Vous savez si ce train s’arrête à Saint-Prex?»
Ou presque.
«On ne sait même pas s’il va partir, alors bon»
Angoisse au téléphone.
«Je suis arrêtée à Morges et on ne nous dit rien. Je ne suis jamais allée à Morges, je suis perdue»
Héros.
«Tu sais que maintenant, au boulot, on m’applaudit quand j’arrive à l’heure? Je te jure»

Plutôt élégant, un Zurichois en profitera pour checker la version alémanique de watson.
Rire gras.
«J’ai le Covid!»
Visio, pas visio.
«Je ne mets pas la caméra, je suis debout dans le train c’est l’enfer, mais je vous entend»
Survivalisme ferroviaire.
«T’as des vivres pour la journée toi? Je le sens mal»
Snif.
«Et voilà, ça pue. Les gens se douchent quand en fait?»
Discussion patriote.
«En plus, on se tape tous les Parisiens dans le régional, y avait aussi le TGV dans les trains supprimés»
«Je crois que c’est surtout des Suisses qui vont à Paris, ce sera peut-être moins pénibles»
Kho Lanta.
«Allez, courage les gars. Moi je descends là, je vais trouver un bus»
«Oh, c’est plus du courage là, c’est de la résignation»
Truman Show.
«Ces moments, c’est un test pour savoir si on est prêt à vivre en société. J’ai échoué»
Morning routine.
«Je m’étais levé de bonne humeur, merde!»
Sarcasme.
«Heureusement que les billets sont pas chers!!!»
Intolérance.
«Madame, vous pouvez dire au garçon d’arrêter de chanter, c’est déjà pas facile pour tout le monde»
Colère et cahier des charges.
«Je hais les CFF putain, sérieux je les déteste. Ils ont un truc à faire: faire rouler des trains»
Abandon en gare de Rolle.
«Mon mari peut même pas venir me chercher»
Bezos.
«Et pour Paris, on fait comment? A Genève? Ou on prend un jet à Cointrin?»
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Voici comment les voleurs des bornes CFF opèrent
Video: watson
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