On ne le pense pas forcément quand on attrape son train, mais les CFF scrutent de près vos déplacements dans leurs gares. Ils savent quand on y rentre, quand on y sort et où l’on se déplace.
Actuellement, 17 capteurs sont installés dans quatre gares du pays: à Berne, à Zürich-Hardbrücke, Bâle et Lanzburg, à l’est d’Aarau, comme l’indique le quotidien Der Bund. Et les CFF ont l’intention d’étendre le dispositif. En Suisse romande? C’est possible, mais pas encore formellement décidé, répond à watson le service de presse de l’ex-régie fédérale.
La porte-parole prend un autre exemple: «Nous avons installé un banc à l’extrémité d’un quai d’une gare alémanique pour essayer de mieux distribuer les usagers le long de la voie. Les capteurs nous permettent de savoir si c’est une mesure efficace.»
En parallèle à ces capteurs, un autre système est déjà en place dans certains bâtiments des gares CFF. Il est moins précis et sert à mesurer la quantité de personnes qui fréquentent une gare. «Il nous aide par exemple à définir la fréquence avec laquelle une gare doit être nettoyée ou combien de places assises ou d’espaces commerciaux nous devons mettre à disposition des passagers», précise la porte-parole.
Reste la question sensible de la protection des données. Que voient ces capteurs? Qu’enregistrent-ils? Où sont stockées ces informations?
Les CFF précisent que les serveurs sont protégés et les données conservées trois mois avant qu’elles ne soient stockées dans l’environnement informatique de l’entreprise.
Du côté des services du préposé fédéral à la protection des données, on indique qu’il ne semble pas y avoir de problème, justement parce que les données ne sont pas traitées à titre personnel «Et aucune plainte n’a jamais été déposée», assurent-ils dans le Bund.