«Certains cercles de l'UE perdent patience avec la Suisse»
Le directeur de Swissmem appelle la Suisse à trouver une solution avec l'Union européenne (UE) pour actualiser l'accord sur les obstacles techniques au commerce. «Si les choses se corsent, c'est elle [l'UE, ndlr] qui aura le plus de levier», avertit-il, mardi.
Après le secteur des dispositifs médicaux et du diagnostic in vitro, c'est maintenant l'industrie des machines qui risque de perdre son accès privilégié au marché intérieur de l'UE.
Un «risque d'escalade»
«Certains cercles de l'UE» perdent patience avec la Suisse, met en garde celui qui est également président de l'association Orgalim, représentant les industries technologiques européennes. L'UE a tenté jusqu'à présent de faire pression sur le commerce boursier, la recherche et les autorisations de produits, poursuit-il:
«Sans un accès privilégié au marché [de l'UE], un approvisionnement en électricité sûr et une recherche de pointe en réseau, nous ne pourrons pas maintenir notre prospérité à long terme. L'orgueil précède la chute», lance le directeur de l'association suisse de l'industrie des machines, des équipements électriques et des métaux (Swissmem).
Dans un entretien publié mardi par la Neue Zuercher Zeitung, il remarque aussi que la politique de neutralité pratiquée par Berne après l'attaque russe en Ukraine n'a pas aidé la Suisse:
«Aujourd'hui, chaque Etat doit se demander si ses entreprises d'armement et de sécurité sont encore fiables», relève le dirigeant. Or, selon lui, la réglementation suisse remet en question cette fiabilité. (ats/jch)
