Les cas avérés de réinfections au coronavirus existent mais restent rares. «Le risque d'être infecté pour les personnes possédant des anticorps est environ de 2 pour 1000 au bout de 6 mois. C'est comme si on était vacciné à plus de 90%», a expliqué mercredi l'infectiologue Valérie d'Acremont dans la matinale de la RTS. Par ailleurs, la quantité d'anticorps reste élevée jusqu'à 11 mois après la date d'infection.
Aussi, les anticorps permettraient d'empêcher de développer une forme grave du Covid-19. Selon des études sérologiques menées dans le canton de Vaud, un quart des personnes aurait développé des défenses immunitaires contre le coronavirus, quel que soit leur âge.
Ces testent visent à détecter la présence d’anticorps dans le sang. S'ils ne sont pas jugés utiles pour détecter les cas d'infection, ils permettent de mieux cibler les personnes prioritaires pour la vaccination en cas de pénurie. «Ainsi, une personne ne présentant pas d'anticorps pourra être vaccinée en priorité par rapport à une personne qui a déjà été infectée», explique Valérie d'Acremont. C'est notamment le cas dans le canton de Vaud.
Ces tests sérologiques sont aussi utilisés par certaines entreprises pour éviter les quarantaines. Ainsi, les personnes asymptomatiques peuvent savoir si elles disposent de défenses immunitaires ou pas. Et donc, si elles ont déjà été contaminées. L'objectif: favoriser la reprise de l'activité économique de l'entreprise.
Non, une personne présentant des anticorps ne sera pas exclue de la campagne de vaccination. Et les gestes barrières continueront de s'appliquer.
Aussi, selon l'infectiologue, si un jour les Etats décidaient d'utiliser un certificat, il ne devrait pas être vaccinal mais plutôt immunitaire. Et devrait être utilisé seulement lorsque le vaccin sera disponible pour tout le monde. Cela afin d'éviter toute discrimination.