Selon les informations rapportées par Le Nouvelliste lundi, un Français s'est fait passer pour le directeur et l'infirmier d’un camp pour jeunes organisé à Chandolin en 2021. L'imposteur n'avait en fait aucune formation pour occuper de tels postes.
Le prévenu, arrêté à la mi-août l'an dernier, a été condamné cette semaine à un an et demi de prison ferme et expulsion de Suisse pendant trois ans, par le Tribunal de Sierre. Il a été notamment accusé de lésions corporelles simples qualifiées, faux dans les certificats et violation de la loi sur la santé.
Lorsqu’il a postulé pour le titre de directeur, mais aussi celui d'infirmier, le condamné avait présenté un faux brevet et un faux diplôme pour ses deux fonctions, des documents fabriqués sur internet.
Une trentaine d’enfants chaque semaine ont été sous la responsabilité de ce prétendu directeur et infirmier, entre le mois de juillet et la mi-août. C'est après sept plaintes déposées par l'association suisse et des parents d'enfants que la supercherie a pu être découverte. Ce sont des piqûres sur les bras des enfants qui ont permis de mettre en lumière ce qu'il s'y passait, explique Le Nouvelliste.
Certains traitements avaient été prescrits avant le camp par de vrais médecins. Mais le faux infirmier et directeur n'avait en aucun cas la formation nécessaire pour pratiquer ces injections d'hormones notamment. Ce dernier a également pratiqué des prises de sang sur ces enfants, sans aucune raison valable. Le quotidien valaisan explique également qu'après des analyses effectuées sur les victimes, le condamné leur administrait entre autres des compléments alimentaires, de l’homéopathie ou des huiles essentielles. Ceci sans que les parents n'en soient informés.
Selon le Ministère public, le Français «est frustré de ne pas avoir terminé sa formation d’infirmier. Piquer des enfants lui procure une satisfaction personnelle. Il a une attirance pour ce geste qui est plus fort que lui et qu’il explique par son envie d’aider.»
L'homme a subi une expertise psychiatrique. Conclusion: il y a risque élevé de récidive. D'autant plus que l'homme est connu des services de police français et a d'ailleurs déjà été condamné à quatre reprises pour des raisons similaires. Sa responsabilité pénale reste entière «malgré des troubles importants de la personnalité, avec des traits narcissiques, immatures et pervers», conclut le média romand. (sia)