Valérie Dittli avait proposé de commander elle-même une expertise de sa situation fiscale. C’est finalement le Conseil d’Etat qui se charge de le faire en mandatant un expert de son choix.
Le gouvernement vaudois annonce jeudi après-midi avoir chargé Me Daniel Schafer, expert fiscal diplômé, associé à l’étude Lenz & Staehelin à Genève, de procéder à un examen du domicile fiscal de Valérie Dittli avant son entrée en fonction, l’an dernier, au poste de ministre cantonale des finances.
Selon des estimations de la RTS qui a révélé l’affaire, la jeune femme aurait économisé environ 20 000 francs en payant ses impôts à Zoug, son canton d’origine, plutôt qu’à Lausanne, où elle est établie depuis 2016.
Il s’agira de vérifier quels ont été ses gains exacts comme assistante-doctorante à l’Université de Lausanne. De voir quelles sommes ont été en quelque sorte soustraites au fisc vaudois, en toute légalité suppose-t-on, par celle qui est aujourd’hui la grande argentière cantonale.
La polémique porte plus cette contradiction, pouvant être perçue comme une faute morale, à tout le moins comme une bêtise, que sur les sommes potentiellement économisées. Il est en outre reprochée à celle qui fut candidate d’abord à la municipalité lausannoise, puis au Conseil d’Etat, d’avoir effectué des allers-retours fiscaux entre Zoug et Lausanne, une démarche pouvant apparaître comme opportuniste. (amn)